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« Nous avons reçu un appel téléphonique, mardi dernier, d’un inconnu prétendant être un fonctionnaire de la wilaya de Tanger qui a refusé de décliner son identité. Ce dernier nous a annoncé que la caravane a été interdite. Le motif ? Personne ne le sait », nous a déclaré Chirine Habbnoni, responsable de communication à l’AMS. Et de poursuivre : « Ces propos nous ont été confirmés le lendemain par le responsable du service juridique au sein de la wilaya de Tanger qui nous a affirmé que l’organisation de notre caravane a été tout simplement frappée d’interdit. Pis, ce même responsable a refusé de nous délivrer une quelconque décision écrite mentionnant, noir sur blanc, cette interdiction et s’est contenté de nous préciser que l’interdiction des activités des associations se fait désormais oralement. Un mensonge puisque nos avocats nous ont affirmé qu’aucun texte de loi ne porte pareille disposition. En somme, ce responsable de la wilaya est resté tout au long de notre discussion évasif à propos des arguments justifiant une telle interdiction. Mieux, il a tenu à préciser qu’il s’agit d’un report et non d’une interdiction, justifiant cela par le timing et le contexte sans donner plus de détails. Mais si ajournement il y a eu, quand est-ce qu’il pourrait prendre fin ? Je ne sais pas, nous a-t-il répondu avant d’ajouter qu’il n’est qu’un simple fonctionnaire qui exécute des consignes venant d’en haut ».
Une position jugée inconcevable par les militants de l’AMS puisque l’organisation de ladite caravane a été financée par le ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale chargé des MRE et des Affaires de la migration en coopération avec le ministère de la Santé. « Nous avons pris toutes les mesures juridiques nécessaires. Nous avons informé tous les services concernés et nous avons obtenu toutes les autorisations nécessaires. Mais, moins de 70 heures avant le départ de la caravane, tout a été annulé alors que nous nous apprêtions à dispenser des soins et à acheminer des vivres aux migrants», nous a précisé Chirine Habbnoni.
Comment l’AMS compte-t-elle répondre à cette interdiction ? «Nous nous sommes plaints au ministère délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale chargé des MRE et des Affaires de la migration et nous lui avons demandé d’intervenir. Nous attendons sa réaction», nous a indiqué la responsable de communication de l’AMS. En attendant sa réponse, plusieurs questions demeurent sans réponse. Elles ont trait aux véritables causes qui ont sous-tendu la décision prise par le ministère de l’Intérieur à un moment où le Maroc s’est engagé dans une nouvelle politique de la migration, dite humaniste et basée sur les droits de l’Homme. Ainsi nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le sort réservé à la Convention-cadre d’assistance humanitaire signée avec le Croissant-Rouge marocain dans l’objectif d’assurer l’assistance humanitaire d’urgence aux migrants vulnérables et la mise en œuvre des droits énoncés par la Charte internationale des droits de l’Homme qui englobe, entre autres, la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH), le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (ICESCR).