-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
L’incendie s’est produit l’après-midi du dimanche 13 mai. Selon les témoins, il a démarré dans un champ de blé non encore moissonné près du lycée qualifiant Ibn Sina avant de se propager rapidement aux champs mitoyens en détruisant près de 70 hectares.
Les mêmes sources nous ont indiqué qu’un autre feu s’est produit à quelques mètres de cette localité, précisément aux lieux dits Dar Zyati et Ben Abouch et a détruit près de 50 ha de champ d’orge et de blé.
Et, pas plus tard qu’hier, dans la même commune, un autre incendie s’est déclaré dans un champ détruisant des meubles de paille.
D’aucuns attribuent les causes de ces sinistres à la vague de chaleur exceptionnelle qui sévit au Maroc depuis près d’une semaine. Selon certains témoignages, les conditions métrologiques ont été propices pour le déclenchement de l’incendie. En effet, les températures ont atteint un pic de 45 degrés dans la région de Abda accompagnées d’un chergui qui accentue davantage la chaleur.
Pour d’autres habitants de cette localité, les causes de ces incendies sont à rechercher dans la chaleur provoquée par les émissions des pots d’échappement des moissonneuses-batteuses. Pour certains, il est clair que le feu a été dû à ces engins et qui a été accentué par la vague de chaleur. Mais quelles que soient les causes de ces catastrophes, les temps seront durs pour les agriculteurs sinistrés. Les dégâts matériels provoqués par ces incendies sont énormes. Ils sont estimés à des dizaines de millions de DH. « Chaque hectare produit près de 50 quintaux et chaque quintal de blé tendre ou dur est écoulé sur le marché à respectivement 260 et 350 DH. Si l’on fait le calcul, les incendies en question ont provoqué une perte sèche de 2,1 millions de DH en blé dur et 1,56 millions de DH en blé tendre », nous a précisé un agriculteur de la région.
«On vient de sortir d’une période marquée par la sécheresse qui nous a fortement impactés financièrement et voilà qu’on est à nouveau au point zéro. Je trouve cela lamentable », s’est désolé un agriculteur sinistré. Même son de cloche du côté de son voisin : «On a beaucoup misé sur cette année pour rembourser au moins nos dettes. Mais Dieu semble avoir eu d’autres desseins pour nous et face à cela on ne peut rien faire ».
Des propos fatalistes qui en disent long sur l’état d’esprit de bon nombre d’agriculteurs, notamment ceux qui n’ont pas contracté de polices d’assurance et qui ne peuvent désormais compter que sur leur propres moyens pour s’en sortir. En effet, aucun semblant d’aide ne leur parviendra de l’Etat.
Lequel semble plus se préoccuper des feux de forêts comme l’atteste la diligence dont ses services ont fait montre pour venir à bout de l’incendie qui s’est déclaré samedi 12 mai dans la région de Chraqa située au sud de la ville de Tanger et qui a ravagé quelque 1,2 ha d’une forêt constituée principalement de pin d’Alep et de végétations secondaires. Quatre unités de la Protection civile ont été, en effet, mobilisées pour circonscrire le feu avec l’appui des éléments du Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, qui ont réussi à maîtriser le sinistre en dépit des vents du chergui et de la hausse des températures.
Les mêmes efforts ont été également déployés pour venir à bout de l’incendie qui s’est produit à la forêt d’Agousman située dans la province de Chefchaouen, mardi 15 mai et qui a ravagé près de 7 ha.