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Le drame est survenu dans la nuit de samedi à dimanche lorsque ce bateau a chaviré à environ 130 km des côtes libyennes. Probablement, précise le HCR, quand les migrants à bord se sont précipités tous du même côté à l'arrivée d’un cargo portugais venu les secourir après un appel des garde-côtes italiens.
Un premier bilan établi par ces derniers parle de 24 morts et de 28 survivants. «Les recherches continuent mais malheureusement, aucun survivant n'a été retrouvé», a déclaré de son côté la porte-parole en Italie du HCR, Carlotta Sami, interrogée sur la télévision Rainews24.
Pourtant, le bilan définitif reste à établir vu la difficulté de préciser le nombre exact de personnes qui se trouvaient à bord dudit navire. Un premier témoignage de survivants, recueilli par le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a fait état de 700 personnes. Un deuxième survivant a ensuite rapporté aux enquêteurs que le chalutier transportait quelque 950 personnes, dont une cinquantaine d'enfants et 200 femmes. Des chiffres qui restent improbables selon les garde-côtes italiens qui ne confirment pas le chiffre de 700 personnes à bord mais précisent dans un communiqué que ce chalutier de 20 mètres de long «est en capacité de transporter plusieurs centaines de personnes», a rapporté l’AFP. «Nous allons recouper les témoignages et tâcher de savoir exactement combien ils étaient à bord», a expliqué Carlotta Sami.
Pourtant, qu’il y ait 28 ou 700 morts, il reste que c’est une nouvelle tragédie qui vient s’ajouter à celles qui se jouent depuis les années 2000 en Méditerrané considérée aujourd’hui comme la région la plus meurtrière au monde avec 3.072 morts entre janvier et septembre 2014, soit 75% des décès dans le monde.
Pas plus tard que la semaine dernière, 450 migrants ont péri après le naufrage de leur navire. 10.000 migrants ont même été secourus par les garde-côtes pour le seul week-end des 11 et 12 avril dernier.
Un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sur les mouvements de migration dans le monde, et notamment depuis l’Afrique vers l’Europe via la Méditerranée publié en septembre dernier a indiqué que 22.000 migrants seraient morts en tentant de rejoindre l’Europe depuis 2000, principalement par des itinéraires périlleux, soit une moyenne de 1.500 par an.
A ces chiffres, il faut ajouter également les 500 à 1.500 migrants récupérés chaque jour par les autorités et les navires marchands. Les chiffres de l’OIM indiquent que depuis 2010, le nombre de migrants morts sur la route de l'Europe augmente de manière exponentielle. En 2014, selon l’agence de l’ONU pour les réfugiés, 219.000 personnes ont tenté la traversée de la Méditerranée via différents points d'accès à l'Europe et 3.500 ont perdu la vie sur la route vers l’Italie. Avec cette nouvelle tragédie, le bilan pour l’année 2015 pourrait approcher les 1.600 morts en quatre mois à peine, a conclu le site Slate.fr.