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Condamné à mort en 1963 lors du tristement célèbre procès dit des «comploteurs UNFP», il avouera devant la Cour avoir été approché par le général Oufkir qui aurait proposé de modifier sa version des faits et d’avouer l’implication de Mehdi Ben Barka, Abderrahmane El Youssoufi et d’autres militants, en contrepartie de la fin de la torture qu’il subissait! Il n’en fit rien.
Sa condamnation à mort ayant été commuée en emprisonnement, il s’exilera, à sa sortie de prison, en France où il vivra de 1971 à 2006.
Fils d’un grand militant nationaliste signataire du Manifeste de l’Indépendance, le défunt est considéré par ses contemporains comme l’un des derniers rebelles marocains.
Il est également connu pour avoir été l’un des premiers militants de gauche à avoir écrit une série de livres critiques sur la situation politique du Maroc après l’Indépendance.
Parmi ses ouvrages les plus célèbres figurent «Réalités marocaines», «Chronique d’une expulsion annoncée», «A qui appartient le Maroc ?» et «Mémoire d’un peuple».
La cérémonie d’inhumation qui a eu lieu au cimetière du quartier Al Moustaâjal s’est déroulée dans une ambiance empreinte de piété, de recueillement et d’émotion.
Amis, proches, parents, compagnons, anciens résistants, membres de l’Armée de la libération, etc, tous ont tenu à accompagner le défunt dans son dernière demeure. Les militants politiques n’étaient pas en reste, car ils étaient là, en nombre.
La douleur était visible sur leurs visages, comme l’était l’incommensurable tristesse qu’une telle perte ne pouvait qu’occasionner. Le bleu délavé du ciel n’a pas été en reste puisqu’il a conféré à la cérémonie funèbre un cachet particulier. Indicible. C’est un jour douloureux, dira en substance l’un des compagnons de lutte du regretté, quelques heures plus tôt, à l’occasion de la levée du corps.
Après l’accomplissement de la prière rituelle à la mémoire du défunt, le bâtonnier Abderrahmane Benamrou a prononcé une oraison funèbre dans laquelle il a énuméré les nombreux sacrifices consentis par Moumen Diouri et les souffrances qu’il a endurées aux cotés de plusieurs de ses compagnons.
Condoléances du Bureau politique
Moumen Diouri vient de rendre l’âme suite à une longue maladie. Ont pris part à l’inhumation du regretté militants et citoyens qui se sont représentés son parcours distingué et son grand militantisme pour un Maroc de justice, d’ouverture politique et d’égalité. Le regretté comptait parmi les militants du mouvement progressiste aux côtés du martyr Ben Barka, du martyr Omar Benjelloun et après lui Fkih Bassi, que Dieu ait leur âme.
La torture, les poursuites et les jugements n’ont en rien entamé sa détermination et son parcours. Il a porté depuis toujours dans son cœur son pays qu’il a retrouvé après l’avènement d’un Maroc nouveau pour lequel il a consenti tant de sacrifices. En présentant ses sincères condoléances à ses camarades, ses frères et aux membres de sa famille, le Bureau politique de l’USFP s’incline devant l’âme du défunt tout en priant le Tout-Puissant d’avoir le regretté en Sa Sainte Miséricorde.
Nous sommes à Dieu et à Lui nous retournons.