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« Le dernier rapport sur les OMD a été tout à fait clair : le Maroc est sur la bonne voie. Mais cela n’empêche pas de dire qu’il peut mieux faire », a déclaré Bruno Pouezat, lors d’une conférence de presse organisée avant-hier à Rabat et consacrée à la célébration de la Journée des Nations unies.
A ce propos, il a appelé les pouvoirs publics marocains à maintenir les efforts engagés jusqu’au bout tout en œuvrant à réduire les inégalités et les disparités entre les sexes, les régions et entre les mondes rural et urbain. « Il ne faut pas se relâcher, car ce n’est pas le moment. Nous essayons aujourd’hui de souligner la nécessité de coordonner les efforts jusqu’en 2015 et de réfléchir ensemble sur l’après 2015 », a-t-il précisé. Pourtant, le coordonnateur résident des Nations unies au Maroc a tenu à préciser que son organisation ne dicte pas au Royaume ce qu’il doit faire mais plutôt à assister et soutenir le pays dans ses choix. « On est plus de 22 instances à avoir participé à 150 projets en apportant notre expertise et notre savoir-faire », a-t-il expliqué. Des propos qui sonnent l’hallali alors qu’il ne reste que près de 800 jours avant décembre 2015, date limite de réalisation des OMD. Les appels à l’accélération de la cadence se succèdent et se rassemblent. Ils estiment qu’il est temps maintenant de veiller à ce que la communauté internationale atteigne effectivement les OMD au moment opportun.
En effet, à quelques mois de l’échéance de 2015, les progrès accomplis sont variables selon les régions, les pays et les objectifs spécifiques considérés. A l’échelle internationale, la pauvreté et la faim ont sensiblement baissé. Ces dix dernières années, 600 millions de personnes sont sorties de la misère, soit une réduction de 50%.
Ainsi au Maroc, l’extrême pauvreté et la faim ont-elles été éradiquées depuis la fin des années 1990. Même amélioration est constatée au niveau du taux net de scolarisation au primaire des enfants de 6/11 ans qui a atteint 96,6% entre 2011-2012 contre 52,4% en 1990-91. Le taux d’alphabétisation des jeunes de 15-24 ans s’est également hissé à 84,6% en 2012 contre 58% en 1994. Il y a eu aussi une baisse du taux d’abandon au primaire qui a été de 3,2% en 2012 contre 6,2% en 2003 et une hausse nette du taux de scolarisation dans l’enseignement préscolaire (4-5 ans) qui a atteint 53,9% en 2012 contre 40,5% en 1991. Concernant le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans, il a enregistré une baisse de 30,5% en 2012 contre 76% en 1987-1991 et celui de la mortalité infantile l’a été de 28,8% en 2007-2011 contre 57% en 1987-1991. Quant au taux de mortalité maternelle (pour 100.000 naissances vivantes), il s’est réduit également à 112 en 2009 contre 337 en 1985-1991.
Cependant, des défis sont encore à relever au niveau de la rapidité de la baisse de la pauvreté, de la création d’emploi, de lutte contre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies ainsi que la préservation de l’environnement.