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Avec un score global de 59,6 sur cent, l’économie marocaine a régressé de 0,6 point, soit trois places de moins par rapport à l’année dernière (87ème en 2012). Cette régression est due, entre autres, à des baisses importantes enregistrées en termes de maîtrise des dépenses publiques et de la liberté du commerce qui l'emportent sur les gains de la liberté d'investissement et de celle du travail.
Sur le plan régional, le Maroc est classé 9ème sur les 15 pays de la zone MENA (Moyen-Orient / Afrique du Nord).
Avec un score légèrement au-dessus de la moyenne mondiale, le Royaume devance ses voisins les plus proches, à savoir la Tunisie qui est classée 107 avec un score de 57 et l’Algérie 145 avec comme score 49,6, mais reste loin des progrès réalisés par les pays du Golfe qui réalisent d’importantes performances en termes de liberté économique. A titre d’exemple, le Bahreïn est 12ème mondial avec un score de 75,5 et l’Arabie Saoudite 82ème avec un score global de 60,6.
Si on le compare avec la Jordanie, un pays qui a les mêmes potentialités que lui, on constate que le Maroc a beaucoup de progrès à faire, Amman se trouvant en 33ème position avec un score de 70,4.
Il se retrouve aussi derrière des pays africains qui ont moins de potentialités en termes économiques que lui notamment le Rwanda 63ème, le Ghana 77ème et le Burkina Faso 86ème .
Les auteurs de ce rapport estiment donc que notre pays doit fournir encore des efforts en matière d’ouverture économique et que certains monopoles y interviennent dans des secteurs très convoités par les investisseurs.
Les experts du «Wall Street Journal» et la Fondation «Heritage» estiment, aussi, que la position du Maroc a accusé une «pause» l’appelant ainsi à recharger les batteries et à repartir de nouveau dans le bon sens.
Pour eux le Royaume a plusieurs défis de développement «critiques» à relever et des anomalies à corriger qui comprennent, entre autres, la persistance d’une corruption généralisée et des dépenses publiques relativement élevées.
L’étude souligne, par ailleurs, que les déficits budgétaires se poursuivent, que la dette publique a dépassé 50% du PIB et que le système judiciaire demeure inefficace et vulnérable face à l’influence du politique, ce qui rend la lutte contre la corruption de plus en plus difficile.
Dans le détail, le Maroc réalise ses meilleures performances en termes des libertés d’entreprise, des échanges, du poids des taxes et impôts, de la stabilité monétaire et la liberté d’investissement avec respectivement 76,4, 70,8, 71,4, 78,9 et 70 sur 100. Il enregistre, néanmoins, des contre-performances sur les plans de la protection de la propriété privée, de la lutte contre la corruption et de la libéralisation du marché du travail, avec des scores de 40, 34, 31 sur 100. En termes de dépenses gouvernementales et de dérégulation financière, le Royaume a obtenu comme scores 64,3 et 60 sur 100.
Ladite étude mentionne également que «le Maroc a pris des mesures pour intégrer son économie dans le marché mondial, ce qui a permis à son économie de fonctionner relativement bien dans la liberté et la liberté d’investissement des entreprises». Elle relève aussi que «les procédures de conduite d’une entreprise ont été rationalisées et l’investissement étranger généralement bien accueilli dans de nombreux secteurs, même si le régime d’investissement a besoin de plus de transparence pour stimuler la croissance dynamique».