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Selon les statistiques fournies par le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique par voie de communiqué, le nombre des candidats qui passeront cet examen au titre de la session ordinaire de juin 2017 est de 523.191 candidats, dont 51 % de garçons et 49 % de filles.
Le nombre des candidats de l’enseignement public s’élève à 295.145 ; soit 91 % du total, tandis que les candidats du secteur privé totalisent 30.046 élèves, soit 9 %.
Selon la même source, le nombre des candidats des sections internationales du Baccalauréat marocain, option anglais, qui passeront, pour la première fois cette année l’examen, est de 72 élèves, alors que celui des candidats de la 2ème promotion des sections internationales, option français, a atteint 8058 candidats. Par ailleurs, les candidats libres représentent un total de 8.425 candidats de l’effectif global.
Les examens de cette année se dérouleront sous haute surveillance surtout face au fléau de triche qui devient d’année en année un vrai casse-tête pour les autorités et qui risque d’écorner encore davantage la valeur du diplôme. L’année dernière, près de 16.000 cas de fraudes ont été enregistrés lors des examens du baccalauréat.
Pour faire face à ce fléau, les autorités marocaines se sont montrées fermes. Ainsi, le ministre de tutelle, Mohammed Hassad a durci le ton tout en proférant récemment devant les parlementaires des menaces contre les fraudeurs et les tricheurs. «Je conseille aux élèves malintentionnés de mieux préparer leurs examens au lieu de se retrouver derrière les barreaux», a averti le ministre.
La nouvelle législation prévoit des peines lourdes à l’encontre des tricheurs. Ainsi, la loi n°02-13 de 2016 dispose que tout candidat pris en flagrant délit, sera condamné à des peines de six mois à cinq ans de prison ainsi que des amendes comprises entre 5.000 et 100.000 dirhams.
La nouvelle loi prévoit également l'attribution de la note zéro dans la matière objet de l’examen et l’annulation des notes de toutes les matières de la session en question. La sanction peut aller même jusqu’à l'interdiction de participer aux examens du Baccalauréat pendant deux années successives.
Cette sanction est valable aussi pour les cas d’échange d’informations par voie orale ou écrite entre les candidats, la possession ou l’usage d’appareils électroniques, de documents ou manuscrits non autorisés dans la salle d'examen.
Selon Brahim Baamarni, chercheur en sciences de l’éducation et directeur du magazine « Jarida tarbaouiya », la répression est nécessaire pour atténuer le fléau de la fraude aux examens qui prend de l’ampleur d’une année à l’autre surtout quand on constate que « des réseaux et des bandes expérimentées recourent aux nouvelles technologies pour faciliter la fraude. La répression concerne essentiellement ces bandes et ces réseaux », a-t-il assuré dans une déclaration à Libé.
Notre interlocuteur a, par ailleurs, mis en exergue le fait que la répression, à elle seule, n’est pas suffisante pour éradiquer totalement la fraude. « Il faut, a-t-il expliqué, adopter une approche pédagogique, changer les méthodes d’examen et d’enseignement qui sont basées sur le « par-cœur » au lieu de l’intelligence».
Reste néanmoins l’essentiel, cette peau d’âne qui valait son pesant d’or et ouvrait les portes des universités, écoles et instituts supérieurs tant nationaux qu’étrangers doit, malheureusement, montrer patte blanche, pour ouvrir celle du moindre établissement public supérieur qui vaille la peine.
Toutes les écoles supérieures préfèrent désormais n’en accepter les titulaires qu’après les avoir passés sous les fourches caudines de concours aux critères aussi diversifiés qu’abscons. Une manière pour elles de fermer la porte du savoir à des milliers de postulants et de mettre en panne ce puissant ascenseur social que fut l’enseignement supérieur public.