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Selon ce document, 4.940 femmes recensées par les huit centres d’écoute dépendant de l’Observatoire dans plusieurs villes du Royaume, ont été victimes de 39.525 actes de violence dont 48,45 % sont des actes de violence psychique, 28,29 % d’actes de violence physique, 14,18 % d’actes de violence économique et 3 % seulement sont des actes de violence sexuelle.
Plus de 75 % des femmes violentées sont âgées de moins de 40 ans, mais ce qui est préoccupant, pour Najat Razi, présidente de l’Association marocaine des droits de la femme (AMDF), c’est que la violence n’a pas épargné les femmes âgées de plus de 60 ans (75 femmes âgées victimes de violence ont visité les centres d’écoute durant l’année 2013).
En ce qui concerne le niveau intellectuel, 33 % de ces femmes ont été victimes de violence, et 5 % ont un niveau scolaire universitaire. Plus de la moitié des femmes (53 %) ayant visité les centres de l’Observatoire sont mariées et 30 % d’entre elles sont des mères célibataires. La moitié de ces femmes n’ont aucune source de revenu, alors que 16 % travaillent dans la Fonction publique ou dans le privé.
«Ces chiffres confirment que la violence à l’égard des femmes touche les femmes de toutes les couches sociales, tous les âges, indépendamment des situations économiques et sociales», a souligné le rapport qui a été présenté avec l’appui de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID).
Le même rapport ajoute que «la plupart des femmes qui ont visité les centres d’écoute ne sont pas indépendantes économiquement, et c’est pour cela qu’elles ont des difficultés à faire face à la violence à cause, d’une part de leurs situations sociales et économiques et d’autre part, de la culture régnante qui consacre la culture de la violence et la tolère».
Les femmes qui y ont fait face et recouru à la justice, ont rencontré plusieurs obstacles «liés essentiellement aux lois discriminatoires, aux procédures injustes, et à l’absence d’une loi concernant la lutte contre la violence à l’égard des femmes».
Par ailleurs, le rapport a présenté plusieurs recommandations visant à lutter contre la violence à l’égard des femmes dont la mise en place de l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination, et l’implication des associations féminines démocratiques dans l’élaboration des lois et les politiques publiques concernant la lutte contre la violence à l’égard des femmes. Dans ce sens, Najat Razi s’est indignée de voir le gouvernement écarter à dessein les associations démocratiques et refuser même de les informer des projets concernant ce domaine. Elle a, en outre, affirmé que les recommandations actuelles sont presque identiques à celles que l’Observatoire a présentées en 2009. Cela signifie qu’«il n’y a aucune avancée faute de volonté politique».