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A en croire Rachid Herbaz, responsable syndical, la proposition du délégué est infondée voir insensée vu les défaillances des services publics de cette ville. « Sidi Ifni manque de tout: de médecins, avocats, notaires, agences bancaires, services publics, etc. Bref, notre ville vit l'exclusion et l'éloignement », nous a-t-il précisé. Selon lui, cette localité a toujours constitué un lieu de transition pour plusieurs fonctionnaires qui ont préféré tenter leur chance ailleurs au lieu de rester dans cette ville. D'où l'intérêt, d’après lui, de la décréter comme zone reculée, afin que l'indemnisation accordée à ses fonctionnaires les encourage à y rester.
Pourtant, l'avis du délégué provincial du MEN ne semble pas rejoindre celui des syndicalistes. D'après lui, seuls neuf établissements scolaires sur 108 font partie des zones reculées. Un point de vue que ne partage pas le délégué provincial du ministère de la Santé qui a déclaré, de son côté, que l'ensemble de Sidi Ifni est une zone éloignée.
Même jugement de la part d'Abdelhak Bouhouch, secrétaire général provincial de la FDT, qui estime que l'avis du représentant du ministère est injuste puisque des villes proches de Sidi Ifni sont déclarées zones reculées. « On ne comprend pas comment des villes comme Guelmim, Laâyoune ou Tiznit aient été considérées comme telles alors que notre ville a été exclue de la liste. Pourtant, elle répond parfaitement au cadre référentiel qui met l'accent sur les facteurs de l'éloignement géographique, du manque d'infrastructures (eau, électricité, centre d'approvisionnements…), du type de climat… afin de permettre aux fonctionnaires de bénéficier de l'indemnisation», s'est-il demandé.
Rachid Herbaz pense que la question de désignation des zones lointaines reste un sujet très sensible et qui risque de provoquer certaines tensions sociales. Pour lui, le retard enregistré au niveau de l'opérationnalisation de cette mesure en dit long sur les difficultés des parties concernées à se mettre d'accord sur les critères définissant les zones reculées. «Le ministère de l'Eduction nationale est appelé à assumer ses responsabilités. Sa définition des zones reculées doit se faire dans un sens plus large afin d'instaurer le principe de l'égalité administrative entre tous les fonctionnaires », nous a affirmé Abdelhak Bouhouch.