-
Une campagne aux forts relents d’argent sale
-
Les précisions de la DGSN et la DGST
-
Faire de l’arrondissement Rabat-Souissi un modèle du vivre ensemble
-
Plus d'un demi-siècle d'engagement pour la promotion de la démocratie locale
-
El Hassan Lachguar : Les habitants de l’arrondisement de Youssoufia sont tous les matins là pour Rabat mais Rabat n’est jamais là pour eux
A cet égard, plusieurs dispositions juridiques et institutionnelles ont été prises dans l'objectif de promouvoir la condition de la femme au sein de la société, dans la perspective de parvenir à l'égalité homme-femme dans les droits et les devoirs.
Dans ce sens, la Constitution de 2011, en tant que Loi suprême du pays, a conféré une place de choix à la participation de la femme dans la vie politique, eu égard à son rôle de levier pour la démocratie, à travers la mise en place de principes, de mécanismes et d'instances à même de réaliser le principe de parité et de permettre aux hommes et femmes de jouir, sur le même pied d'égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, et aussi à travers la promotion de l'égalité des chances entre les hommes et les femmes dans l'accès aux fonctions électorales.
Ainsi, et dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la nouvelle Constitution, il a été procédé à l'introduction d'un mécanisme législatif visant à améliorer la représentation des femmes au sein de l'institution parlementaire en leur consacrant 60 sièges, ce qui a permis à 67 femmes de faire leur entrée à la Chambre des représentants. En conséquence, la représentation des femmes à la première Chambre du Parlement a augmenté de près de 17 %, alors qu'en 2007 un quota de 10 % des sièges leur avait été réservé.
Afin de garantir une présence remarquable des femmes marocaines au niveau des conseils élus, le système électoral de 2011 a maintenu le mécanisme législatif relatif à la création au niveau de chaque préfecture, province ou préfecture d'arrondissements de deux circonscriptions électorales dont l'une est réservée aux femmes, ce qui a permis d'élire 3.465 femmes lors des élections communales de 2009.
Par ailleurs, il est prévu de réserver au moins le tiers des sièges dans chaque circonscription électorale aux femmes, sans qu'elles soient pour autant privées de leur droit de candidature dans une autre circonscription électorale (article 76 de la loi organique 59-11 relative à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales).
Selon l'article 85 de ladite loi, chaque liste de candidature doit comporter autant de noms qu'il y a de sièges à pourvoir. Elle doit également préciser l'ordre de présentation des candidats.
En outre, il a été procédé à l'adoption d'un mécanisme législatif de nature à promouvoir la représentation féminine au sein de la Chambre des conseillers, lequel repose sur le principe d'alternance entre les deux sexes pour ce qui est des listes des candidatures présentées dans le cadre des instances électorales siégeant au sein de ce conseil, lorsqu'il s'agit du scrutin de liste.
Dans la même logique, le fonds de soutien à l'encouragement de la représentation des femmes a été créé en 2009, afin de renforcer les capacités des femmes à l'occasion des élections communales et législatives.
En octobre 2013, le cadre organisationnel de ce fonds a été révisé, en vue d'assurer son efficacité, de faciliter les mesures procédurales, de rationaliser le financement public et de garantir sa transparence, tout en simplifiant et en élargissant les conditions d'accès à ce financement selon des critères bien définis.
Ce fonds vise à renforcer les capacités des femmes, à travers le soutien de projets de consolidation de la participation des femmes dans la vie politique et les échéances électorales, en tant que candidates ou électrices, et de gestion de la chose publique.
Ciblant les femmes, en particulier, les candidates aux élections et les élues, ce fonds accorde la priorité aux programmes et activités liés aux prochaines échéances électorales à l'échelle nationale dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, notamment celles relatives aux élections communales et régionales qui se rapportent essentiellement à la formation, au plaidoyer, à l'accompagnement, à la mobilisation, à la sensibilisation et à la communication.
Le fonds de soutien à l'encouragement de la représentation des femmes a approuvé en mars dernier 86 projets pour un montant de 12.463.749 dirhams, consacré à l'encouragement de la représentation des femmes dans les élections des conseils des collectivités communales prévues en septembre prochain. Il s'agit de 9 projets proposés par les partis politiques, 10 par les associations nationales et 67 proposés par les associations locales.
Ces différentes initiatives s'inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du contenu du discours Royal adressé en octobre 2008 par SM le Roi à l'occasion de l'ouverture de la première session de la deuxième année législative de la huitième législature, dans lequel le Souverain a appelé à «une collaboration constructive entre le gouvernement et le Parlement dans la mise en place de mécanismes efficients à même de favoriser une représentation adéquate et une présence plus large des femmes au sein des conseils communaux, tant pour ce qui concerne les candidatures qu'au niveau du scrutin». L'objectif étant de garantir une représentation équitable des femmes au niveau des collectivités locales et, surtout, de permettre aux conseils locaux de se prévaloir de l'apport de la femme marocaine qualifiée, connue pour son intégrité, son réalisme et sa fibre sociale.