La conception de l’eau comme une ressource rare et vulnérable est l’un des principes adoptés à la conférence internationale sur l’eau et l’environnement tenue à Dublin en 1992. La gestion de cette rareté constitue désormais « le défi du XXI siècle » (FAO 2007). Nous pensons que pour relever le défi souligné par la FAO, l’humanité doit s’attaquer aux causes profondes de la rareté. Dédié à l’éclairage du problème posé, cet article tente de mettre en évidence l’incapacité l’approche hydrologique à rendre compte de la rareté dans le contexte du Maroc1 du dernier quart du vingtième siècle.
L’approche hydrologique de rareté de l’eau
La rareté de l’eau peut être définie2 comme «une situation de déséquilibre en eau à long terme, provoquée par la demande en eau dépassant le niveau des ressources en eau disponible»3. Elle est mesurée par les indicateurs des ressources par habitant et de pressions sur les ressources mis au point, à partir des années 1980 par l’hydrologue suédoise Malin Falkenmark4, pour quantifier les disponibilités et les prélèvements d’eau. Ces indicateurs déterminent des situations de stress «tension» ou de «pénurie»5 hydrique. Il convient à présent de s’interroger sur la signification et la pertinence de ces indicateurs pour en apprécier la portée et les limites.
Les indicateurs des ressources par habitant et d’indice d’exploitation
Ces 2 indicateurs, généralement calculés à l’échelle d’une nation6, sont utilisés actuellement par la plupart des organisations internationales et des gouvernements pour quantifier les disponibilités et la pression exercée par les usages anthropiques sur les ressources en eau d’un pays.
L’approche hydrologique de rareté de l’eau
La rareté de l’eau peut être définie2 comme «une situation de déséquilibre en eau à long terme, provoquée par la demande en eau dépassant le niveau des ressources en eau disponible»3. Elle est mesurée par les indicateurs des ressources par habitant et de pressions sur les ressources mis au point, à partir des années 1980 par l’hydrologue suédoise Malin Falkenmark4, pour quantifier les disponibilités et les prélèvements d’eau. Ces indicateurs déterminent des situations de stress «tension» ou de «pénurie»5 hydrique. Il convient à présent de s’interroger sur la signification et la pertinence de ces indicateurs pour en apprécier la portée et les limites.
Les indicateurs des ressources par habitant et d’indice d’exploitation
Ces 2 indicateurs, généralement calculés à l’échelle d’une nation6, sont utilisés actuellement par la plupart des organisations internationales et des gouvernements pour quantifier les disponibilités et la pression exercée par les usages anthropiques sur les ressources en eau d’un pays.
Le ratio de ressource en eau par habitant
Le ratio de ressources en eau par habitant compare les ressources renouvelables (réduites à leur dimension quantitative de flux moyen) à la population totale (considérée comme le principal facteur de demande d’eau pour toute utilisation) à une date donnée. Il est utilisé pour mesurer l’abondance ou la rareté relative des ressources en eau d’un pays et permet déterminer des seuils de « tensions » (water stress) ou de « pénurie absolue» (water scartcity)7.
Dans cette optique, le Plan Bleu8 distingue trois seuils correspondant à trois situations hydriques :
- Le seuil de 1700 m³ /habitant/an est la limite au-dessous de laquelle les pénuries sont locales et temporaires. Il constitue «un indicateur couramment utilisé pour qualifier la situation des différents pays et détecter les problèmes actuels et futurs en matière d’eau»9;
- Le seuil de «tension» correspond à la situation dans laquelle le ratio est en dessous de 1000m³ /habitant /an. Le développement économique d’un pays, la santé et le bien-être de sa population sont affectés par la pénurie ;
- Le seuil de « pénurie absolue » se situe en dessous de 500 m³/hab./an, les disponibilités deviennent des contraintes majeures à la vie.
Au Maroc, le ratio de ressource en eau par habitant est passé de 1200 à 950 m³ durant la décennie 1990 - 2000. Il se situerait autour de 750 m³ au tournant du premier quart du XXIème siècle si le taux de croissance de la population se maintiendrait. Toutefois et à première vue, le contexte hydrologique marocain reste relativement favorable par rapport à celui qui prévaut dans les autres pays maghrébins et du moyen orient. Comme l’indique le tableau ci-après, le Maroc resterait mieux loti.
Tableau N° 1 : Ressource en eau/habitant au Maroc et dans certains pays du bassin méditerranéen en 1995 et en 2025(Population en millions, eau en m3 /personne)
Les données du tableau précédent montrent que les pays de l’Est et du Sud de la Méditerranée connaissent déjà le stress hydrique et sont désormais confrontés à tous les enjeux et défis liés à l’eau.
L’indice d’exploitation
L’indice d’exploitation mesure la pression humaine sur les ressources10 en eau. Il est calculé par le rapport entre la somme des prélèvements en eau au flux moyen global des ressources annuelles renouvelables d’un pays. Ainsi, «un indice d’exploitation dépassant 10 à 20% est généralement considéré comme révélateur de tensions déjà appréciables, au moins dans certaines régions, y compris au niveau des qualités des eaux, puisque les retours d’eau usée croissent avec les prélèvements»11. Au-delà de 50%, une gestion rationnelle de la ressource s’impose «au dessus de 50% ce sont des macro –indicateurs d’opportunité pour une gestion plus collective et volontariste des eaux, notamment pour une gestion plus économe des utilisations et des demandes en eau»12.
En 1990, l’indice d’exploitation se situait à 32% pour l’Algérie, 39% pour le Maroc, 71% pour la Tunisie et 644% pour la Libye (prélèvement des ressources non renouvelable) (annexe n° 6). Au début de la décennie 2000, l’indice d’exploitation du Maroc a atteint un seuil critique avec des prélèvements qui représentent plus 61% des ressources renouvelables.
Selon J.Margat, un indice d’exploitation qui dépasse 100% ne signifie pas automatiquement une surexploitation des ressources renouvelables pour au moins deux raisons :
- La première a trait aux réutilisations successives d’un même volume d’eau dans un espace vaste à réseau hydrographique actif : une ressource peut être remobilisée et réutilisée plusieurs fois du fait de son caractère mobile;
- La seconde se rapporte aux prélèvements sur les ressources non renouvelables non prises en compte dans le dénominateur du ratio, ceux-ci font croître l’indice d’exploitation sans que les ressources renouvelables soient sérieusement affectées.
En résumé, le tableau n°2 illustre, à partir des indicateurs des ressources par habitants et de pressions sur les ressources, les seuils conventionnels, délimitant des classes caractérisant des situations de «tension» ou de «pénurie»
Les limites des indicateurs de la rareté
Selon les experts (J. Margat, R. Ambroggi), la démarche méthodologique adoptée pour mesurer la situation hydrique est approximative, voire imprécise puisque les indicateurs utilisés à cette fin sont entachés d’ambigüités et d’incertitudes diverses qui réduisent leur portée analytique. Les limites des indicateurs de la rareté de l’eau tiennent à plusieurs considérations:
*le raisonnement en termes de flux moyens d’eau d’un pays est très peu significatif, surtout lorsqu’il s’agit des pays assez étendus aux conditions climatiques et hydrologiques contrastées ayant des populations très inégalement réparties. On estime qu’« un indicateur calculé par pays entier est trop global et agrégé, il peut masquer des situations internes contrastées et ne peut comparer valablement que des pays ou régions à conditions climatiques, hydrologiques et socio-économiques similaires»13 . Les indicateurs utilisés se réfèrent généralement aux seules ressources renouvelables naturelles définies essentiellement sur des bases hydrologiques jugées mieux comparables. Toutefois, la référence aux ressources renouvelables «naturelles pour comparer des situations différentes est souvent trompeuse puisqu’elle ne rend pas compte des différences notables de variabilité et de maîtrisabilité»14 . C’est pourquoi certains experts estiment plus réaliste de se référer aux ressources jugées exploitables, même suivant des critères moins universels. Dans cette optique, R. Ambroggi définit les seuils d'une vie décente et d'une situation de disette respectivement de 400 m3/ habitant/an et de 200 m3/ habitant/an d’eau aménagée15. Ces derniers correspondent aux seuils de 1000 m3/habitant /an et 500 m3/habitant /an d’eau potentiellement mobilisable définis par M.Falkenmark. La différence entre les deux approches est due aux pertes d’eau lors de l’aménagement.
Le ratio de ressources en eau par habitant compare les ressources renouvelables (réduites à leur dimension quantitative de flux moyen) à la population totale (considérée comme le principal facteur de demande d’eau pour toute utilisation) à une date donnée. Il est utilisé pour mesurer l’abondance ou la rareté relative des ressources en eau d’un pays et permet déterminer des seuils de « tensions » (water stress) ou de « pénurie absolue» (water scartcity)7.
Dans cette optique, le Plan Bleu8 distingue trois seuils correspondant à trois situations hydriques :
- Le seuil de 1700 m³ /habitant/an est la limite au-dessous de laquelle les pénuries sont locales et temporaires. Il constitue «un indicateur couramment utilisé pour qualifier la situation des différents pays et détecter les problèmes actuels et futurs en matière d’eau»9;
- Le seuil de «tension» correspond à la situation dans laquelle le ratio est en dessous de 1000m³ /habitant /an. Le développement économique d’un pays, la santé et le bien-être de sa population sont affectés par la pénurie ;
- Le seuil de « pénurie absolue » se situe en dessous de 500 m³/hab./an, les disponibilités deviennent des contraintes majeures à la vie.
Au Maroc, le ratio de ressource en eau par habitant est passé de 1200 à 950 m³ durant la décennie 1990 - 2000. Il se situerait autour de 750 m³ au tournant du premier quart du XXIème siècle si le taux de croissance de la population se maintiendrait. Toutefois et à première vue, le contexte hydrologique marocain reste relativement favorable par rapport à celui qui prévaut dans les autres pays maghrébins et du moyen orient. Comme l’indique le tableau ci-après, le Maroc resterait mieux loti.
Tableau N° 1 : Ressource en eau/habitant au Maroc et dans certains pays du bassin méditerranéen en 1995 et en 2025(Population en millions, eau en m3 /personne)
Les données du tableau précédent montrent que les pays de l’Est et du Sud de la Méditerranée connaissent déjà le stress hydrique et sont désormais confrontés à tous les enjeux et défis liés à l’eau.
L’indice d’exploitation
L’indice d’exploitation mesure la pression humaine sur les ressources10 en eau. Il est calculé par le rapport entre la somme des prélèvements en eau au flux moyen global des ressources annuelles renouvelables d’un pays. Ainsi, «un indice d’exploitation dépassant 10 à 20% est généralement considéré comme révélateur de tensions déjà appréciables, au moins dans certaines régions, y compris au niveau des qualités des eaux, puisque les retours d’eau usée croissent avec les prélèvements»11. Au-delà de 50%, une gestion rationnelle de la ressource s’impose «au dessus de 50% ce sont des macro –indicateurs d’opportunité pour une gestion plus collective et volontariste des eaux, notamment pour une gestion plus économe des utilisations et des demandes en eau»12.
En 1990, l’indice d’exploitation se situait à 32% pour l’Algérie, 39% pour le Maroc, 71% pour la Tunisie et 644% pour la Libye (prélèvement des ressources non renouvelable) (annexe n° 6). Au début de la décennie 2000, l’indice d’exploitation du Maroc a atteint un seuil critique avec des prélèvements qui représentent plus 61% des ressources renouvelables.
Selon J.Margat, un indice d’exploitation qui dépasse 100% ne signifie pas automatiquement une surexploitation des ressources renouvelables pour au moins deux raisons :
- La première a trait aux réutilisations successives d’un même volume d’eau dans un espace vaste à réseau hydrographique actif : une ressource peut être remobilisée et réutilisée plusieurs fois du fait de son caractère mobile;
- La seconde se rapporte aux prélèvements sur les ressources non renouvelables non prises en compte dans le dénominateur du ratio, ceux-ci font croître l’indice d’exploitation sans que les ressources renouvelables soient sérieusement affectées.
En résumé, le tableau n°2 illustre, à partir des indicateurs des ressources par habitants et de pressions sur les ressources, les seuils conventionnels, délimitant des classes caractérisant des situations de «tension» ou de «pénurie»
Les limites des indicateurs de la rareté
Selon les experts (J. Margat, R. Ambroggi), la démarche méthodologique adoptée pour mesurer la situation hydrique est approximative, voire imprécise puisque les indicateurs utilisés à cette fin sont entachés d’ambigüités et d’incertitudes diverses qui réduisent leur portée analytique. Les limites des indicateurs de la rareté de l’eau tiennent à plusieurs considérations:
*le raisonnement en termes de flux moyens d’eau d’un pays est très peu significatif, surtout lorsqu’il s’agit des pays assez étendus aux conditions climatiques et hydrologiques contrastées ayant des populations très inégalement réparties. On estime qu’« un indicateur calculé par pays entier est trop global et agrégé, il peut masquer des situations internes contrastées et ne peut comparer valablement que des pays ou régions à conditions climatiques, hydrologiques et socio-économiques similaires»13 . Les indicateurs utilisés se réfèrent généralement aux seules ressources renouvelables naturelles définies essentiellement sur des bases hydrologiques jugées mieux comparables. Toutefois, la référence aux ressources renouvelables «naturelles pour comparer des situations différentes est souvent trompeuse puisqu’elle ne rend pas compte des différences notables de variabilité et de maîtrisabilité»14 . C’est pourquoi certains experts estiment plus réaliste de se référer aux ressources jugées exploitables, même suivant des critères moins universels. Dans cette optique, R. Ambroggi définit les seuils d'une vie décente et d'une situation de disette respectivement de 400 m3/ habitant/an et de 200 m3/ habitant/an d’eau aménagée15. Ces derniers correspondent aux seuils de 1000 m3/habitant /an et 500 m3/habitant /an d’eau potentiellement mobilisable définis par M.Falkenmark. La différence entre les deux approches est due aux pertes d’eau lors de l’aménagement.
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Source : Jean Margat, « Quels indicateurs pertinents de la pénurie d’eau ? », Géocarrefour, vol. 80/4, 2005, p. 262
*les indicateurs utilisés négligent les ressources non renouvelables, les ressources «secondaires» (restitutions) et les ressources «non conventionnelles» puisqu’ils s’intéressent aux seules ressources renouvelables. Ils ne permettent pas non plus de rendre compte de la dimension qualitative de la ressource hydrique
*faire de la population le facteur standard des demandes en eau est une commodité statistique trop simplificatrice en raison de l’extrême disparité des demandes en eau réelle par habitant qui peut aller de 100 à plus de 5000 m3/an par tête, et sans lien avec les ressources. Les différences de demandes en eau par habitant affaiblissent beaucoup la signification de l’indice de ressource rapporté à la population pour évaluer l’abondance ou la rareté de ces ressources. La portée universelle de cet indicateur pour révéler et évaluer des situations de tension ou de pénurie est donc fort discutable.
*Les indicateurs de M. Falkenmark ne permettent pas de savoir si la pénurie est due à une faible disponibilité naturelle ( insuffisance de l’offre) ne pouvant pas satisfaire à la demande même modérée ou bien à une augmentation de la demande qui dépasse la disponibilité d’eau. La rareté est donc difficilement mesurable notamment en ce qui concerne la dimension qualitative de l’eau
Conclusion :
La rareté de l’eau n’est ni une simple donnée hydrologique ni simplement une donnée hydrologique. Elle ne dépend pas seulement de facteurs naturels, comme par le passé, mais principalement de ses coûts sociaux, économiques et écologiques induits par l’usage anthropique. C’est aussi une relation de l’homme à la ressource construite du point de vue de l’abondance et devenue non viable. C’est pourquoi, la gestion de la rareté de la ressource hydrique dans le contexte du changement du climat impose la refonte du mode de gestion et la responsabilisation sociale et politique des usagers ; l’eau est aussi « un réseau à forte composante politique ». C’est un appel économique à la démocratie notamment sa dimension participative.
Tel est le message que ce modeste article ambitionne de transmettre.
*faire de la population le facteur standard des demandes en eau est une commodité statistique trop simplificatrice en raison de l’extrême disparité des demandes en eau réelle par habitant qui peut aller de 100 à plus de 5000 m3/an par tête, et sans lien avec les ressources. Les différences de demandes en eau par habitant affaiblissent beaucoup la signification de l’indice de ressource rapporté à la population pour évaluer l’abondance ou la rareté de ces ressources. La portée universelle de cet indicateur pour révéler et évaluer des situations de tension ou de pénurie est donc fort discutable.
*Les indicateurs de M. Falkenmark ne permettent pas de savoir si la pénurie est due à une faible disponibilité naturelle ( insuffisance de l’offre) ne pouvant pas satisfaire à la demande même modérée ou bien à une augmentation de la demande qui dépasse la disponibilité d’eau. La rareté est donc difficilement mesurable notamment en ce qui concerne la dimension qualitative de l’eau
Conclusion :
La rareté de l’eau n’est ni une simple donnée hydrologique ni simplement une donnée hydrologique. Elle ne dépend pas seulement de facteurs naturels, comme par le passé, mais principalement de ses coûts sociaux, économiques et écologiques induits par l’usage anthropique. C’est aussi une relation de l’homme à la ressource construite du point de vue de l’abondance et devenue non viable. C’est pourquoi, la gestion de la rareté de la ressource hydrique dans le contexte du changement du climat impose la refonte du mode de gestion et la responsabilisation sociale et politique des usagers ; l’eau est aussi « un réseau à forte composante politique ». C’est un appel économique à la démocratie notamment sa dimension participative.
Tel est le message que ce modeste article ambitionne de transmettre.
1 Le contexte hydrologique du Maroc est marquée par la faiblesse et l’inégale répartition des précipitations (voir annexes 1& 2 .
2 Il est à noter que les spécialistes s’accordent pour dire qu’il n’y a pas de définition acceptée communément pour la rareté de la ressource en eau.
3 Cette définition est donnée par la Commission européenne « faire face aux problèmes de rareté de la ressource en eau et de sécheresse dans l’Union Européenne- analyse d’impacts ». SEC(2007), p.6.
4- Cette catégorisation est due à une hydrologue suédoise de renommée mondiale et spécialiste des écologies du futur, Malin Falkenmark ; Professeur au Stockholm International Water Institute (SIWI), Cf. 1° G.Lindh& M. Falkenmark “Water for a starving world", Westview Press 1976) ;2° M. Falkenmark J. Rockström “Balancing water for humans and nature", Earthscan 2004
5- La pénurie est très proche du concept économique de rareté relative : « insuffisance de la quantité existante par rapport à la quantité demandée » (Ch. Gide).
6« L’organisation de l’humanité en Etats alloue de facto une quantité déterminée d’eau naturelle à chaque nation », R.Ambroggi « Seule l’eau est éternelle… après Dieu », Edition, ONEP, Maroc 1997, p.190
7 Il est à préciser que cet indice est basé sur une estimation de la quantité de ressources en eau renouvelables (de surface ou souterraine) moyenne par habitant et par an, comparé au besoin en eau individuel calculé en prenant comme référence un pays développé sous un climat semi-aride. Il met l’accent sur l’influence de la démographie sur la disponibilité des ressources en eau. L’indice des ressources en eau par habitant se base sur l’hypothèse que chaque pays devrait être autonome sur le plan alimentaire et que le régime alimentaire serait le même partout. Fernandez.S&G .Thivet « l’eau virtuelle pour la gestion et la répartition de l’eau en situation de pénurie », Plan Bleu, (2007).
8 S .Fernandez&G .Thivet « l’eau virtuelle pour la gestion et la répartition de l’eau en situation de pénurie », Plan Bleu, 2007.
9 Edith Kauffer, « Le Mexique et l’eau : de la disponibilité naturelle aux différents types de rareté », Géocarrefour, vol. 81/1, 2006.
10- La pression humaine sur les ressources peut être aussi mesurée par l’indice de consommation finale. Celui-ci s’obtient par le rapport des consommations finales d’eau aux ressources naturelles renouvelables. C’est donc un indice plus significatif de la pression sur les ressources puisqu’il porte sur les consommations finales et non pas seulement sur les prélèvements. Quand il dépasse 50%, l’indice de consommation finale indique que le pays fait face à une situation de pénurie d’eau « une valeur élevée de cet indice, supérieure à 50%, est bien indicatrice de présomption de pénurie probable ». A titre d’exemple, l’indice de consommation finale se situait, en 1990, à 64 pour la Tunisie, 32% pour le Maroc, et 600 pour la Libye. Voir à ce propos, J .Margat « Perspectives des pénuries d’eau au Maghreb », colloque international « Eau : gestion de la rareté » Rabat, 1995, tome 1, p. 194.
11 - Idem
12- Idem
13 - J. Margat« quels indicateurs pertinents de la pénurie d’eau ? » Géo carrefour vol. 80/4/2005
14 - Idem.
15 - R.Ambroggi, op. cit. p. A 41
2 Il est à noter que les spécialistes s’accordent pour dire qu’il n’y a pas de définition acceptée communément pour la rareté de la ressource en eau.
3 Cette définition est donnée par la Commission européenne « faire face aux problèmes de rareté de la ressource en eau et de sécheresse dans l’Union Européenne- analyse d’impacts ». SEC(2007), p.6.
4- Cette catégorisation est due à une hydrologue suédoise de renommée mondiale et spécialiste des écologies du futur, Malin Falkenmark ; Professeur au Stockholm International Water Institute (SIWI), Cf. 1° G.Lindh& M. Falkenmark “Water for a starving world", Westview Press 1976) ;2° M. Falkenmark J. Rockström “Balancing water for humans and nature", Earthscan 2004
5- La pénurie est très proche du concept économique de rareté relative : « insuffisance de la quantité existante par rapport à la quantité demandée » (Ch. Gide).
6« L’organisation de l’humanité en Etats alloue de facto une quantité déterminée d’eau naturelle à chaque nation », R.Ambroggi « Seule l’eau est éternelle… après Dieu », Edition, ONEP, Maroc 1997, p.190
7 Il est à préciser que cet indice est basé sur une estimation de la quantité de ressources en eau renouvelables (de surface ou souterraine) moyenne par habitant et par an, comparé au besoin en eau individuel calculé en prenant comme référence un pays développé sous un climat semi-aride. Il met l’accent sur l’influence de la démographie sur la disponibilité des ressources en eau. L’indice des ressources en eau par habitant se base sur l’hypothèse que chaque pays devrait être autonome sur le plan alimentaire et que le régime alimentaire serait le même partout. Fernandez.S&G .Thivet « l’eau virtuelle pour la gestion et la répartition de l’eau en situation de pénurie », Plan Bleu, (2007).
8 S .Fernandez&G .Thivet « l’eau virtuelle pour la gestion et la répartition de l’eau en situation de pénurie », Plan Bleu, 2007.
9 Edith Kauffer, « Le Mexique et l’eau : de la disponibilité naturelle aux différents types de rareté », Géocarrefour, vol. 81/1, 2006.
10- La pression humaine sur les ressources peut être aussi mesurée par l’indice de consommation finale. Celui-ci s’obtient par le rapport des consommations finales d’eau aux ressources naturelles renouvelables. C’est donc un indice plus significatif de la pression sur les ressources puisqu’il porte sur les consommations finales et non pas seulement sur les prélèvements. Quand il dépasse 50%, l’indice de consommation finale indique que le pays fait face à une situation de pénurie d’eau « une valeur élevée de cet indice, supérieure à 50%, est bien indicatrice de présomption de pénurie probable ». A titre d’exemple, l’indice de consommation finale se situait, en 1990, à 64 pour la Tunisie, 32% pour le Maroc, et 600 pour la Libye. Voir à ce propos, J .Margat « Perspectives des pénuries d’eau au Maghreb », colloque international « Eau : gestion de la rareté » Rabat, 1995, tome 1, p. 194.
11 - Idem
12- Idem
13 - J. Margat« quels indicateurs pertinents de la pénurie d’eau ? » Géo carrefour vol. 80/4/2005
14 - Idem.
15 - R.Ambroggi, op. cit. p. A 41