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Ce Festival qui anime la scène artistique à Casablanca depuis trois ans, revient pour combler le vide que connaît la métropole au niveau des activités culturelles et artistiques. Cette festivité a débuté vendredi dernier par un vibrant hommage rendu à la chanson marocaine.
Un hommage rendu à l’un des ténors de la chanson marocaine contemporaine en l’occurrence Mahmoud Al Idrissi, qui a rappelé la belle époque au public, venu nombreux assister à la soirée inaugurale. Il s’agit des titres de son grand répertoire «Saâa Saïda», «Mouhal Yensak el bal», «Ya laylou toul», sans oublier la célèbre chanson «Wach Nzidou mazal l’hal». Cette soirée a vu aussi la participation de la jeune artiste, Naoual El Oufa, lauréate de l’émission «Noujoum Wa Noujoum», à travers les titres qu’elle a chantés «Waqtach treni ya gelbi», «Ya bent l’mdina» et la fameuse chanson «Atchana» de la diva de la chanson marocaine pendant les années soixante Bahija Idriss. Ce tube a été reproduit dernièrement par Abdelali Anouar qui le réinterprétera au cours de la soirée de clôture qui aura lieu dimanche prochain. Comme il est coutume de laisser le bon pour la fin, Oulad El Bouazaoui étaient au rendez-vous en fin de spectacle, et ont enchanté les spectateurs par des classiques de l’aita merssaoui. Les activités de ce Festival se poursuivront jusqu’au dimanche prochain avec au programme une série d’activités notamment des conférences-débat, des pièces de théâtre, des soirées musicales et des activités sportives et de divertissement dédiées aux Casablancais. Cette soirée a été une occasion de rencontre entre plusieurs célébrités du monde artistique, entre autres, Haj Younès, le compositeur Abdelati Amanna, l’acteur Mohammed Miftah ainsi que le célèbre animateur Atiq Benchiger qui a souligné la valeur de cet événement qui a coïncidé avec la saison printanière. Et que la ville de Casablanca a réellement besoin de ce genre d’activités. «Il n’y a pas que des usines à Casablanca. Cette ville a sa propre culture », a-t-il précisé en ajoutant que Casablanca a besoin de festivals internationaux organisés par des hommes du métier. Concernant le Printemps de Sidi Belyout, il a souligné que « c’est une bouffée d’oxygène que nous saluons, mais nous aspirons au mieux ».
Les festivités continueront ce mardi par la présentation de la pièce «L’aita jat ». Le lendemain, ce sera de la poésie spécialement la poésie chantée et la poésie dialectale (le zajal). Le jeudi, le folklore fera la joie des festivaliers avec au programme, les troupes ahwache, gnawa, issawa et aabidat errema qui vont sans doute captiver l’intérêt du public casablancais. Le sport ne sera pas en reste avec le coup d’envoi, vendredi, d’un tournoi de mini foot opposant les équipes des arrondissements Sidi Belyout et Maârif et celle du Conseil de la ville. En nocturne, un programme à connotation spirituelle verra la participation de la confrérie boutchichia, et celle du samaa et madih entre autres. Les fans de l’aita seront gâtés avec la troupe zliga, l’aita hasbawia et l’orchestre jamal zerhouni d’Asfi, l’aita hawzia de abidate remma de Marrakech dirigée par Hassan Deryouki, et ce le samedi 28.
Le dimanche, on assistera à un tournoi de football, et une après-midi de tbourida
Pour clore ce festival, rien de mieux qu’une soirée musicale avec la participation de plusieurs chanteurs notamment Abdelali Anouar, Nadia Moukhtar et de la fameuse troupe Tagada.
Kamal Daissaoui : “Un citoyen fier de sa culture est un citoyen qui œuvrera pour le bien de son pays”
«Dans une ville comme Casablanca, métropole économique, le Conseil de la ville, les arrondissements et le ministère de la Culture doivent agir à ce que les activités culturelles ne soient pas saisonnières mais étalés sur toute l’année. C’est dans cette optique que l’arrondissement de Sidi Belyout s’inscrit malgré la faiblesse des moyens matériels puisqu’elle ne bénéficie que d’une modeste subvention du Conseil de la ville. Pourtant, elle organise chaque année deux festivals : «Le Printemps de Sidi Belyout », et «Ramadaniates Sidi Belyout ». Le concept du Printemps de Sidi Belyout part du constat que Casablanca est la ville de tous les Marocains, car elle accueille des gens de toutes les régions du Maroc».
« La première édition de ce Festival a été dédiée à la culture sahraouie (hassani), la deuxième à la culture amazighe et cette édition est consacrée à la culture populaire et l’aita prend toute sa place dans cet événement, outre le théâtre, la musique populaire ainsi que des activités offertes aux enfants. C’est l’occasion de rendre hommage à des figures de proue qui ont beaucoup donné à notre pays».
« C’est la 50ème année du démarrage de l’activité picturale de Falaki Bouchaib, natif de l’ancienne médina, peintre d’envergure internationale ainsi que deux membres de la célèbre troupe de Bouchaib Albidaoui, troupe qui a enchanté pendant longtemps les Marocains. Nous accueillons également les fils de l’ancienne médina Ba Azizi et Leghrissi que nous avons choisis pour rendre hommage aux hommes de théâtre, en plus de sportifs casablancais. Nous espérons qu’après cette troisième édition, le Printemps de Sidi Belyout sera ancré dans le paysage culturel de Casablanca à l’instar des Ramadaniat de Sidi Belyout. Le conseil de Sidi Belyout continuera à s’employer pour instituer une véritable politique culturelle au niveau de Casablanca. C’est la seule voie à même d’immuniser le citoyen marocain contre toutes sortes de dérives. Un citoyen fier de sa culture sera à coup sûr un citoyen œuvrant pour le bien de son pays».