-
Les Mexicains encouragés à déposer leurs armes dans des églises
-
En Ile-de-France, des biodéchets de restaurants transformés en compost pour les agriculteurs
-
Dans les rues d'Addis Abeba, les Lada disparaissent peu à peu
-
Le gouvernement espagnol veut interdire les boissons sucrées dans les cantines
-
La Lune prend un petit coup de vieux
Le Permien s'étend sur 50 millions d'années, de -300 à -250 millions d'années, juste avant le Trias et l'avènement des dinosaures. La Terre était peuplée d'arbres fougères, de trilobites et de grands reptiles, ancêtres des dinosaures. Une grande catastrophe mit fin à cet âge en décimant près de 75% des animaux terrestres et 96% des espèces marines. Les scientifiques n'ont jamais été sûrs des raisons de cette extinction, qui a bien failli éliminer toute vie sur Terre.
L'hypothèse d'une météorite a souvent été avancée, mais aucun cratère d'impact ne correspondait à la bonne date pour être envisageable. Mais dans une nouvelle étude parue sur Geochimica et Cosmochimica Acta, le paléontologue Eric Tohver de la University of Western Australia a annoncé avoir peut-être trouvé le candidat idéal.Le cratère d'Araguainha, au centre du Brésil, est bien connu des scientifiques, mais, daté de 240 millions d'années, était trop jeune pour avoir déclenché l'extinction. Les dernières estimations datant des années 90, les chercheurs ont donc recalculé son âge avec les dernières techniques de datation. Et selon ces calculs, les résultats le mettraient bien dans la marge de la crise d'extinction.
Comparé au cratère de Chicxulub, au Mexique, à qui l'on attribue la fin des dinosaures, celui d'Araguainha est plutôt petit : 40 km de diamètre, contre 180 pour le premier. Pas assez pour causer un refroidissement global. Toutefois, le docteur Tohver a son idée pour expliquer le cataclysme : dans les couches du cratère ont été détectés de nombreux schistes bitumeux.
Selon le scientifique, l'impact aurait causé une explosion qui aurait relâché des tonnes d'huile, de méthane et autres gaz dans l'atmosphère, et provoqué des séismes d'une magnitude de 9.9 (l'échelle de Richter comprenant 10 paliers). En conséquence, ce serait non pas une ère glaciaire mais un réchauffement climatique intense, causé par les gaz à effet de serre rejetés, qui aurait mis à mal les écosystèmes du globe.
Des tsunamis géants, des déserts qui se forment et la fonte des glaces auraient donc été à l'origine de la plus grande crise de l'histoire de notre planète. Une conclusion qui va à l'encontre du résultat auquel avait abouti une autre étude publiée en décembre dernier. Selon ces travaux menés par des scientifiques du MIT, l'extinction aurait pu être causée par des micro-organismes qui auraient augmenté la quantité des gaz à effet de serre.