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Dès 10 heures du matin, les bureaux de vote se sont ouverts devant plus de 1600 congressistes pour participer à l’élection des 300 membres de la Commission administrative du parti.
«A 9 heures, on a tenu une réunion de la présidence du Congrès pour parler du déroulement de l’opération de vote et recevoir les consignes de la présidence. A 10 heures, les congressistes ont commencé à voter, et vers 16 heures et demie, tous les bureaux de vote ont fermé», précise Rahoui Fakhreddine, président d’un bureau de vote de la région de Casablanca-Mohammedia dans une déclaration à «Libé».
Pour plus d’efficacité dans l’opération de vote, la présidence du IXème Congrès a réservé pour chacune des 16 régions du Royaume un bureau de vote. Un autre a également été réservé pour l’Europe.
Chaque congressiste était invité à voter dans le bureau réservé à sa région, et à choisir ses candidats parmi les trois listes nationales. Une liste générale composée de 318 membres pour élire 85 personnes (le congressiste est obligé de choisir au moins 43 et ne doit pas dépasser 85 sinon son vote est considéré comme nul), une liste nationale des femmes pour en élire 50 et une liste nationale des jeunes pour en choisir 15. En plus, chaque congressiste était invité à élire des membres de la Commission administrative parmi une liste réservée à sa région (composée également de trois listes : une liste régionale générale, une liste régionale des femmes et une liste régionale des jeunes).
La transparence du vote jusqu’au dépouillement était le souci principal de la présidence du Congrès. C’est ce qui explique qu’elle ait tenu à ce que chaque bureau de vote soit constitué d’un président et de membres choisis parmi les congressistes des autres régions. A titre d’exemple, le bureau de vote de la région de Casablanca-Mohammedia était présidé par Rahoui Fakhreddine qui est un congressiste de la région de l’Oriental, et les autres membres du bureau sont des congressistes qui appartiennent soit à la région de l’Oriental, soit à celle de Doukkala-Abda, soit à la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer. Un autre détail important : si les membres d’un bureau de vote pouvaient être candidats dans les listes régionales, ils ne pourraient, en aucun cas, être candidats sur l’une des trois listes nationales. «Si j’étais candidate dans une liste nationale, je n’aurais pas le droit d’être membre de ce bureau de vote (de la région de Casablanca-Mohammedia)», confirme une congressiste. Cependant, elle est candidate dans la liste régionale de Doukkala-Abda.
Les membres de la présidence y compris le président du Congrès en personne, Abdelouahed Radi, ont veillé à ce que le déroulement de l’opération de vote se passe dans un climat de calme et de sérénité. Quand il arrive qu’un malentendu survienne entre les membres d’un bureau lors de l’opération de dépouillement, des membres de la présidence interviennent pour apaiser la tension et le bureau se rassérène. Cela s’est vérifié par exemple à propos de la région de Casablanca-Mohammedia quant à la manière de procéder au dépouillement, lorsque Mohamed Mouhib et Abdelkébir Tabih ont accouru pour régler le problème. Et lorsqu’un doute surgit pendant l’opération de décomptes des voix (comme c’était le cas à plusieurs reprises dans le bureau de vote de la région de Casablanca-Mohammedia), les membres du bureau procèdent à la vérification des voix pour dissiper tout soupçon. Pour les membres des bureaux de vote, ce n’est pas du temps perdu, car le facteur temps n’a aucune importance quand il s’agit de veiller à ce que toute l’opération se déroule sans qu’il y ait protestation ou réclamation. Ce qui explique que les membres de plusieurs bureaux de vote ont passé une nuit blanche. «J’étais dans un bureau de vote d’une petite région et nous n’avons terminé que vers 11 heures du matin», affirme une congressiste qui a participé toute la nuit à la supervision de l’opération de dépouillement.
«Toute l’opération de vote s’est déroulée dans le calme», confirme à «Libé» Amina Talbi, membre de la présidence du Congrès. Et d’ajouter: «La fatigue aidant, il pouvait y avoir quelque problème, mais là nous n’hésitions pas à avoir recours à la présidence du Congrès qui le règle sur le champ. Et quand il le fallait, on reprenait depuis le début et ce en présence de tous les membres du bureau ».
Quelques journalistes parmi ceux qui ont afflué dès le matin de samedi vers le centre où s’est déroulée la deuxième phase du IXème Congrès de l’USFP, donnaient l’impression d’esperer voir l’opération de vote marquée par la tension et les conflits, ils ne seront pas servis à ce niveau.
Une fois les travaux des bureaux de vote terminés, le président de chaque bureau présentait un PV à la présidence du Congrès qui est la seule instance habilitée à annoncer officiellement les résultats de l’élection des 300 membres de la nouvelle Commission administrative du parti.
