-
Réunion à New York du Présidium de l'IS
-
A l’opposé de leurs homologues en médecine, les étudiants en pharmacie lâchent du lest: La matraque comme argument du gouvernement
-
Abdelali Dakkina : Le Maroc, un leader régional en matière de réduction des polluants climatiques de courte durée de vie
-
La Papouasie-Nouvelle-Guinée réaffirme son soutien à la souveraineté du Maroc et au plan d’autonomie
-
Le Danemark considère le plan d’autonomie comme une contribution sérieuse et crédible
«Nous allons faire appel», a déclaré à l'AFP Jose Palazon, porte-parole de l'ONG de défense des droits de l'Homme Prodein, qui avait filmé la scène et l'avait transmise à la justice.
Un juge d'instruction de Mellilia a prononcé mardi un non-lieu, en faisant valoir que le jeune migrant frappé à coups de matraque alors qu'il avait franchi les clôtures de la frontière «n'avait pu être identifié» et qu'il s'était «avéré impossible» d'obtenir les déclarations des migrants qui avaient été «remis immédiatement aux forces marocaines».
M. Palazon a dit «ne pas comprendre» l'argument du juge selon lequel il manquait au dossier judiciaire le témoignage de la victime, essentiel pour établir «la nature de ses blessures».
Pour Prodein, «la justice aurait pu faire toutes sortes de démarches pour identifier la victime au Maroc».
Le juge a considéré que le délit n'avait pu être établi, «les preuves étant limitées aux enregistrements vidéos et aux déclarations des gardes civils et de quelques témoins». Il a cependant reconnu que les images montraient une action «démesurée des agents».
La vidéo, postée par l’agence espagnole Europa Press sur son portail, montrait comment un jeune immigrant qui était en train de franchir la barrière grillagée séparant le préside occupé du reste du Maroc, avait reçu des coups de matraque des agents de la Guardia civil à tel point qu’il a perdu connaissance.
Devant la gravité d’une telle forfaiture, les agents de celle-ci avaient tenté de le relever, mais en vain. Par la suite, ils lui avaient fait franchir la porte de service de la barrière et l’avaient laissé dans la partie marocaine du grillage.
Cette vidéo mettait la Guardia civil dans une position de plus en plus intenable.
En effet, le colonel chef de la Benemérita à Mellilia, Ambrosio Martín Villaseñor, avait comparu récemment devant la justice après avoir été dénoncé par trois ONG espagnoles (Andalucía Acoge, SOS Racismo et Prodein) pour avoir expulsé des migrants sans-papiers vers le Maroc.
Ce haut gradé avait été auditionné par Emilio Lamo de Espinosa, magistrat à la Cour de première instance de Mellilia, pour avoir commis un délit punissable par la loi en expulsant des sans-papiers qui voulaient sauter la double barrière grillagée séparant le préside occupé du reste du Maroc.
Les faits remontaient à la période allant du 18 juin au 13 août «quand un nombre indéterminé de migrants qui ont sauté la barrière ont été livrés aux Forces auxiliaires marocaines en violation de la loi espagnole sur les étrangers».
Des vidéos émanant d’ONG ibériques avaient montré «plusieurs Subsahariens livrés par les agents de la Guardia civil aux Forces auxiliaires marocaines à travers la porte de service de la barrière grillagée sans préciser s’ils avaient préalablement comparu ou non devant la Police nationale», comme l’exige la loi espagnole.