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70 ans après la libération de la Corse de l’occupation italienne et allemande, le président de la République française, François Hollande, pour sa première visite officielle dans l’île de Beauté vendredi, a tenu à rendre hommage aux goumiers du 1er Régiment de Tirailleurs Marocains (1er R.T.M) et dont la première compagnie s’était particulièrement distinguée de par ses faits d’armes. C’est en présence de SAR le Prince Moulay Rachid représentant le Souverain qu’à Bastia place Saint-Nicolas, il a été remis des décorations à sept vétérans goumiers et tirailleurs marocains de différents grades, âgés entre 89 et 104 ans, représentant leurs frères d’armes avec qui, ils avaient largement contribué entre le 21 septembre et le 4 octobre 1943 à libérer l’île.
Pour recevoir les honneurs de la France, le président français avait dépêché à Rabat le ministre des Anciens combattants, Kader Arif en personne pour acheminer vers Bastia, dans l’avion présidentiel, ces anciens combattants descendus de leur Moyen Atlas, accompagnés pour la circonstance de quelques jeunes des lycées Lyautey de Casablanca et de Descartes de Rabat. Tout un symbole.
De retour dans l’île, où ils n’étaient jamais retournés, un hommage leur a été rendu jeudi au col de Teghime. Un col qu’ils avaient libéré du joug de la barbarie nazie et fasciste, malgré des moyens réduits et une méconnaissance du terrain. Historiquement, les prises des cols San Stefanu et celle de San Leonardo sont des hauts faits d’armes. La conduite exemplaire et héroïque des goumiers de la 1ère Compagnie du 1er RTM lors de combats acharnés lui avait permis d’être citée à l'ordre de l'Armée par Charles De Gaulle. La stèle commémorative qui rend hommage aux goumiers marocains rappelle le souvenir de ces sacrifices en deux langues, le français et le berbère. Ce col porte désormais le nom de Col des goumiers marocains.
Au cimetière de Saint-Florent, ils se sont ensuite recueillis sur les tombes marocaines et musulmanes de leurs camarades tombés sur le champ de bataille souvent au corps à corps, au nombre de 48 dont celle de l'officier français qui les commandait et qui avait souhaité être enterré auprès de ses hommes sans signe distinctif.
Mais le plus bel hommage pour ces hommes restera certainement et pour le restant de leur vie le fait d’avoir été reconnus au plus haut niveau des nations française et marocaine et d’avoir été faits officiers ou chevaliers de la Légion d’honneur, d’où un oubli réparé même si c’est 70 ans après avoir participé à la libération d’une terre aux liens multiples avec l’histoire du Maroc, la Corse.
En effet, ce premier département français à avoir été débarrassé du nazisme hitlérien et du fascisme mussolinien, a d’autres liens que ceux de la libération, et celui de la lutte pour l’indépendance du Maroc symbolisée par le Roi Mohammed V est fortement ancré chez les Marocains. En 1953, la Corse (Zonza et l’Ile Rousse) a été la première étape de l’exil de feu Mohammed V et de la famille Royale avant Madagascar. Après l’indépendance, en 1959, le Roi Mohammed V y effectua une visite afin de remercier les Corses pour leur accueil qu’ils lui avaient réservé lors de son séjour forcé.