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Dans le cadre de l’exercice de ses missions de contrôle des opérations de change, l’organisme public a dit avoir constaté l’utilisation par certaines personnes physiques et morales des monnaies virtuelles dans la réalisation de leurs transactions financières.
Une pratique passible de sanctions et d’amendes, a clairement prévenu cet établissement public doté de la personnalité civile et de l'autonomie financière et placé sous la tutelle du ministère de l’Economie et des Finances.
Dans une mise au point au sujet de l’utilisation ces monnaies virtuelles, publiée sur son site officiel, l’Office des changes a indiqué que « les transactions effectuées via les monnaies virtuelles constituent une infraction à la réglementation des changes, passible de sanctions et d’amendes prévues par les textes en
vigueur ».
S’adressant au grand public et particulièrement aux personnes qui recourent aux transactions via les monnaies virtuelles, l’Office des changes a aussi exhorté ces dernières à « se conformer aux dispositions de la réglementation des changes qui stipulent que les transactions financières avec l’étranger doivent être effectuées via les intermédiaires agréés et avec les devises étrangères côtées par Bank Al-Maghrib ».
En ce qui concerne ce système de paiement occulte et non adossé à un organisme financier, cet organisme public a également attiré l’attention du grand public sur un fait régulièrement évoqué au niveau mondial. A savoir : le recours aux monnaies virtuelles comporte d’importants risques pour leurs utilisateurs.
Considérées à tort ou à raison comme des monnaies « alternatives » par leurs défenseurs, les monnaies virtuelles sont des monnaies électroniques que l’on utilise sur un réseau informatique et dont la crédibilité tient à un protocole informatique et à la technologie de la « blockchain ».
Selon le quotidien français d’information économique et financière, Les Echos, rien qu'en 2017, le cours de la plus connue d'entre elles, le Bitcoin, a progressé de plus de 500 % pour atteindre les 6.000 dollars (5.166 euros).
Créé en 2009 sur Internet par des mathématiciens anonymes, le Bitcoin « est habitué aux krachs éclairs », écrivait récemment Le Figaro soulignant que la plus ancienne et la plus connue des monnaies virtuelles n'est régie par aucune banque centrale, ni Etat souverain. Comme d’ailleurs toutes les autres monnaies virtuelles.
Ce qui fait la spécificité de ces monnaies 2.0 et inquiète nombre d’observateurs. Soulignons à ce propos que l’Autorité de régulation européenne a tiré, il y a peu, la sonnette d’alarme sur les risques réels des monnaies virtuelles.
Quoi qu’on dise, l’Office des changes, qui est chargé d’édicter les mesures relatives à la réglementation des changes et d’établir les statistiques des échanges extérieurs et de la balance des paiements, a assuré qu’il suivait avec intérêt l’évolution des monnaies virtuelles au Maroc. Un travail que cette institution dit suivre en collaboration avec Bank Al-Maghrib et le Groupement professionnel des banques du Maroc.