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La poussée du terrorisme et de l’extrémisme radical semblent avoir convaincu de nombreux pays subsahariens à encadrer la formation de leurs imams. Pour s’assurer de leur enseigner un islam savant et tolérant et éviter toute tentation criminelle, ils choisissent de plus en plus d’envoyer les candidats à l’imanat au Maroc.
Séduits, sans doute aussi, par l’expérience du Centre de formation des imams maliens à Rabat, des pays tels que la Guinée Conakry, le Nigeria, la Côte d’Ivoire ou encore le Gabon comptent désormais parmi les pays africains demandeurs d’une formation à Rabat.
Le choix de former leurs imams au Maroc n’est pas fortuit. Pour ces pays, il s’agit de dispenser à leurs concitoyens la science islamique dans un pays qui prône un islam modéré et a su développer par conséquent un enseignement adapté.
Dans un reportage de la chaîne TV5Monde, Abdeslam Lazaar, directeur de formation des imams maliens, explique : «Le but de cette formation est qu'ils puissent exercer leur fonction d'imam correctement dans leurs pays (...) et qu'ils soient capables de reconnaître toute idée nuisible à l'islam».
Il est à noter que ce centre, dont l'investissement total est de 3 millions d'euros, dispense des cours sur les sciences coraniques, la vie du Prophète, l’informatique, la communication ainsi que l’astrologie.
Un enseignement qui a visiblement séduit la Guinée qui, après un rude concours, a choisi d’envoyer une centaine de Guinéens, jeunes qui plus est, pour une formation de deux ans au Maroc.
«Le Maroc avec son islam modéré est certainement le meilleur endroit où la Guinée (pays laïc) doit envoyer des jeunes apprendre la science islamique», estime le site Guinee7.com qui rapporte cette information.
S’adressant aux futurs imams, le Premier ministre guinéen a déclaré: «L’islam met l’homme au centre des préoccupations. Qui sait la vie en société doit être pacifique et solidaire. C’est cet islam que nous vous demandons d’apprendre», rapporte le site guinéen. Un islam que semble désormais incarner le Maroc.
Outre la centaine de candidats sélectionnés, un autre groupe composé de personnes âgées dont la tranche d’âge varie entre 50 et 70 ans devait rejoindre le Maroc en début de février pour trois mois de formation. Des jeunes filles devaient également bénéficier de ce programme de formation à cette même date, précise Guinee7.com.
L’expérience marocaine dans ce domaine est telle que d’autres pays hors du continent s’y intéressent aussi. C’est le cas des Maldives, de la Tchétchénie, ou encore d’organisations comme l'Union des mosquées de France qui avait manifesté son souhait d’envoyer en ce mois de janvier une cinquantaine d’imams au centre de formation à Rabat.