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En fait, l’UE a exigé du Royaume de réduire de 25% ses captures. Une demande jugée inacceptable par les responsables nationaux qui estiment que, si notre pays a respecté le système du quota au niveau de l’Atlantique, il n’en fera pas de même au niveau de la Méditerranée vu les spécificités de cette région et la rareté de ses ressources halieutiques. Pis, toute révision du quota de pêche à l'espadon aura des conséquences socio-économiques sur les professionnels du secteur, notamment ceux de la zone méditerranéenne, et qu’elle aura un impact négatif sur les recettes qui proviennent du commerce de cette espèce qui sont de l’ordre de 20 milliards de centimes annuellement. Certaines statistiques assez anciennes avaient révélé que les captures de l’espadon en Méditerranée contribuent, en moyenne, à environ 4 % en poids et à 27% en valeur de l’ensemble de la production de la pêche côtière débarquée dans les ports marocains de cette région.
« Tout le monde sait que le Nord et en particulier les principaux ports de débarquement de cette espèce situés sur la façade méditerranéenne sont des zones infertiles au niveau économique. En effet, il n’y a pas d’activité agricole ou touristique conséquente tout au long de l’année et que le trafic de drogue et la contrebande y sont florissants. Les ports demeurent les seuls poumons économiques de ces régions et leur seule source financière. Une situation des plus compliquées vu la rareté des ressources halieutiques en Méditerranée pour cause de pollution et de pêche INN (Illégale, non réglementée et non autorisée). Il est vrai qu’il y a une abondance des sardines dans la région mais leurs quantités pêchées sont en chute libre à cause de la dauphine noire, une espèce protégée qui attaque tellement les filets que les pêcheurs ont déserté Al Hoceima pour aller jeter l’ancre à Kénitra où la pêche donne de meilleurs rendements », nous a indiqué un professionnel de la région. Et de poursuivre que « l’espadon est une espèce qui rapporte de l’argent tout au long de l’année sauf évidemment au cours de la période de repos biologique. Ainsi, toute réduction du quota de la pêche d’espadon risque de coûter socialement et économiquement cher à la région et aux professionnels et, particulièrement, aux pêcheurs artisanaux qui souffrent déjà de la rareté des ressources sans parler de la détérioration de leurs conditions sociales. Le pire, c’est qu’il ne s’agit pas d’une dizaine de pêcheurs mais de milliers ».
Une position que défendent les responsables du département de la pêche maritime qui estiment que le Maroc s’est engagé, de manière positive, à protéger l’espadon et qu’il a déployé des efforts louables tels que la mise en place du repos biologique, la délimitation des zones de pêche, la définition des conditions d’exploitation et des techniques de pêche, l’interdiction des filets maillants-dérivants, etc. Des efforts qui ont eu des effets pervers vu l’importance économique de cette pêcherie, aussi bien au niveau de la région que sur le plan national.