L’Université au service du développement durable

Le développement durable et l’Université seront au centre des débats d’une conférence qu’abritera la capitale spirituelle le 12 décembre courant. Cette rencontre de grande envergure est une initiative conjointe du Groupe de réflexion sur le développement durable (GRDD) et de la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès. Le thème choisi est «L’université au service du développement durable». Cette manifestation qui regroupera des participants de divers horizons, vise notamment à sensibiliser sur les enjeux de l’interaction université-environnement socioéconomique afin de renforcer les actions de développement durable au Maroc. Elle tend aussi à faire l’état des lieux et présenter quelques voies de recherche.
Des experts de grande renommée feront le déplacement afin de  débattre particulièrement du rôle de l’université dans l’amélioration de la qualité de vie de tous les citoyens et sensibiliser à l’importance du développement durable pour la société entière.
Outre le  travail de sensibilisation, des tables rondes et des séminaires ayant trait à divers sujets  liés soit au développement durable ou à l’une de ses composantes centrales, soit au  système de l’éducation-formation et de la recherche scientifique, seront organisés. Il sera d’ailleurs procédé à la publication des  conclusions et des  recommandations desdits travaux et ce, de manière régulière. Le GRDD se fixe également pour objectifs, de faire entendre la voix du Maroc à l’international, de nouer des partenariats avec des institutions et ONG nationales et étrangères, pour échange d’expériences, et collaborations diverses, et d’apporter son soutien technique dans les domaines de ses compétences,  dans le respect des lois en vigueur et des intérêts supérieurs du Maroc. Des objectifs fort louables du reste.
Par ailleurs, il faut rappeler toute l’importance que revêt le développement durable de nos jours. Un thème d’actualité.  La définition universelle du «Développement durable» est donnée par le rapport Brundtland, en 1987 : «Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs» C’est donc un mode de développement qui se fixe lui-même des règles et des limites à respecter, dans un objectif de pérennité et de préservation, non seulement de l’environnement proche, mais également des parties communes à tous de cet environnement, les mers, les fleuves et l’atmosphère.
Malheureusement, les objectifs de gain maximal et rapide, sont parfois en contradiction avec les exigences du «Développement durable». Voilà pourquoi, il est souhaitable que ce mode de développement soit un choix des entreprises et des individus, mais c’est surtout au niveau national, que les grandes orientations dans ce sens, doivent être adoptées, et traduites en textes de loi et en actions.
Le développement durable découle du bon sens et s’appuie sur des principes simples, faciles à comprendre, mais difficiles à mettre en œuvre, en l’absence d’une conviction individuelle et d’une vigilance collective. Voilà pourquoi, le système de l’éducation-formation peut jouer un rôle primordial pour la préparation des générations futures dans ce sens, mais pas seulement, les secteurs de l’information, de la culture, des affaires religieuses, les ONG, les partis politiques doivent tous participer dans le travail de sensibilisation à l’importance du développement durable pour toute l’humanité.
C’est donc un compromis entre le développement économique, la préservation de l’environnement et l’équité sociale. Cet équilibre entre les trois composantes du développement durable, est difficile à maintenir, mais c’est le prix à payer pour une garantie de développement et d’une meilleure qualité de vie pour les générations à venir.