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Habib El Malki, membre du Bureau politique, en compagnie de l’équipe qui a travaillé d’arrache-pied pour élaborer le programme de l’USFP, a exposé au début de cette rencontre les grandes lignes du volet socioéconomique du programme du parti des forces populaires et sa vision pour structurer et relancer l’économie marocaine. Cette rencontre organisée par la CGEM rentre dans le cadre, a précisé Mohamed Horani, patron des patrons, du débat national sur les aspects socioéconomiques avec les partis politiques. Pour Habib El Malki, le but de l’exposé était avant tout de présenter aux opérateurs économiques les grandes orientations et les choix socioéconomiques du parti de la Rose. La première grande orientation du programme de l’USFP sera la nouvelle dimension que devrait prendre l’entreprise marocaine en relation avec son environnement local, régional et international. Le programme usfpéiste est axé fortement sur l’idée que le Maroc a atteint l’âge de la maturité et qu’il est nécessaire de passer à l’âge de la citoyenneté, c'est-à-dire sortir de la tutelle pour accéder à l’âge de la responsabilité: celui du choix. Après une certaine accumulation d’acquis, le Maroc est en mesure d’aboutir à ce qu’Habib El Malki appelle l’âge de la citoyenneté. Pour lui, la séparation des pouvoirs est un facteur prépondérant dans le processus du développement de l’économie et de l’entreprise. Pour créer une nouvelle dynamique qui permettra à l’économie nationale d’être plus compétitive, un autre facteur reste aussi primordial que le premier, à savoir l’élimination de l’interférence entre le politique et l’économique: dissiper cette confusion entre ces deux champs distincts pour une meilleure visibilité. Cette autonomisation est une condition sine qua none pour accéder à l’âge de la citoyenneté. C'est-à-dire la mise en application de la nouvelle Constitution pour amorcer la mise en place d’une véritable démocratie qui respecte la séparation des pouvoirs afin de lutter contre la corruption et la prévarication. Ces facteurs favorisent aussi, selon le leader socialiste, une concurrence saine et loyale qui permettra au Maroc d’avancer et de se repositionner dans la voie de l’économie du marché. Le constat de l’exposé de Habib El Malki est clair : nous disposons d’un potentiel important et d’un taux d’investissement relativement élevé alors que le taux de croissance reste moyennement faible. La problématique est donc celle de la productivité de l’économie marocaine qui n’évolue guère. De plus, les grands chantiers se sont essoufflés, ajoute le membre du Bureau politique. Il est impératif de penser à une nouvelle génération de chantiers pour créer des opportunités d’emploi et résorber le chômage. Après l’exposé, ce fut le débat avec les opérateurs économiques dont les questionnements étaient axés, entre autres, sur les moyens qui permettraient la réalisation de ce programme, sur la réforme fiscale préconisée par l’USFP, les lenteurs et les blocages engendrés par le système bancaire actuel, le type d’industrialisation à adopter, les compétences des ressources et le système d’éducation et de formation.L’équipe usfpéiste qui a veillé à l’élaboration du programme socioéconomique et composée de Saloua Karkri, Houria Tazi, Driss Iraki, Driss Yacoubi et Hassan Boukentar, s’est attelée à donner de plus amples explications, clarifications et réponses aux questions des opérateurs économiques de la CGEM.