du bétail.
A juste raison, l’Union marocaine des éleveurs et propriétaires de chevaux de sang tire la sonnette d’alarme à ce propos. Il y a urgence. Il s’agit de sauver la filière équine. L’UMEPCS a par ailleurs sollicité une audience au ministre de tutelle et n’a toujours pas reçu de réponse. Le communiqué qui suit en dit long sur la situation et les dispositions
à prendre.
“En présence des membres du bureau et d'un grand nombre d'éleveurs et propriétaires de chevaux, l'Union marocaine des éleveurs et propriétaires de chevaux de sang a organisé, jeudi 23 février 2012, au Complexe culturel Sidi Belyout à Casablanca, une rencontre-débat sous le thème: L'élevage équin face à la crise et aux effets de la sécheresse.
Dans une telle conjoncture, l'Union marocaine des éleveurs et propriétaires de chevaux de sang a pris cette initiative pour offrir aux socioprofessionnels un véritable espace de débat et d'échange afin de contribuer à la naissance d'une nouvelle culture basée sur le dialogue, l'engagement patriotique et la démocratie participative.
Après une présentation générale faisant état d'une véritable crise qui frappe de plein fouet la filière équine au Maroc, avec comme conséquence majeure l'envolée des prix des céréales qui ont été multipliés par trois et la rareté de l'orge, aliment de base essentiel, constatée partout au Maroc avec des effets immédiats sur les prix des chevaux qui se sont effondrés dans plusieurs régions considérées comme étant des berceaux traditionnels de l'élevage équin.
Les témoignages des membres et des invités de cette rencontre ont également évoqué les différents aspects liés à la gouvernance de la filière équine de manière générale, notamment le management de la saison de monte qui commence, la faiblesse de l'encadrement des éleveurs par les autorités de tutelle et l'absence de visibilité quant à l'amélioration génétique, la politique de l'élevage et l'ambition du secteur.
Plusieurs intervenants ont souligné l'engagement des éleveurs marocains sur la voie de la qualité génétique et d'élevage tout en rappelant le problème de la représentativité des éleveurs au sein des structures dédiées à la gestion de la chose équine. Plusieurs pistes et idées pratiques susceptibles d'aider le pays à faire face à la crise actuelle ont été soumises au débat.
Le rencontre s'est clôturée par l'appel de l'Union des éleveurs et propriétaires des chevaux de sang lancé aux autorités compétentes, et notamment au ministère de l'Agriculture, pour la mise en place d'un plan d'action d'urgence, en concertation avec les éleveurs et socioprofessionnels, afin de permettre à la filière de dépasser cette crise et de préserver et développer le patrimoine national équin et les formidables acquis nés des encouragements et de l'ambition de Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu L'assiste en faveur de ce symbole de la grandeur de notre nation”.