-
Renvoi massif de Belgique des migrants irréguliers marocains
-
L’USFP exprime sa satisfaction concernant le processus de révision du statut de la famille
-
Rencontre à Tanger sur la durabilité en perspective de la Coupe du Monde 2030
-
Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif : Une action soutenue sur le terrain malgré une situation sécuritaire difficile
-
Le CESE tient la 165ème session ordinaire de son Assemblée générale
Pour le représentant spécial de l'UE pour le Sud de la Méditerranée, l'UPM doit passer d'une logique des projets à celle politique pour répondre aux défis de la région. « Le processus démocratique doit être au cœur de l'UPM », a-t-il précisé.
Même jugement du côté de José Luis Zapatero, ancien Premier ministre espagnol, qui estime que l'UPM n'a jamais été aussi indispensable qu'aujourd'hui. En effet, les Européens sont unanimes à considérer que le Printemps arabe est entré dans une phase délicate. La montée des tensions, la multiplication des protestations et les attaques des ambassades constatées ces derniers mois ont révélé combien la situation politique est fragile au Moyen-Orient et que le processus de transition politique demeure réversible. D'où la conviction que l'Europe doit participer davantage et de manière plus stratégique aux processus de réforme en Méditerranée. «L'Europe doit retrouver sa vocation méditerranéenne et les pays arabes doivent inscrire l'Europe dans leur agenda politique», a-t-il précisé avant d'ajouter: «On doit s’attendre à plus qu'une union commerciale, on espère une union politique».
Dans une déclaration à Libé, Bernardino Léon a indiqué que jusqu'à présent, l'Union européenne (UE) a réagi activement face à l'évolution de la situation dans les pays du Printemps arabe en balayant les reproches faits à l'UE l'accusant d'avoir délaissé ces pays.
«Aucun acteur n’est actif comme l’UE qui a mobilisé des ressources financières pour accompagner le processus de transition dans ces pays », nous-a-t-il affirmé. A ce propos, il a révélé que l’UE a conclu un programme de coopération de 4 milliards d’euros avec la Tunisie, de 3 milliards avec la Jordanie et de 5 milliards avec l’Egypte. «Pas plus tard qu’il y a quelques jours, une grande délégation européenne s’est déplacée en Egypte avec 200 dirigeants d’entreprises privées afin de chercher des opportunités d’investissements dans ce pays», nous -t-il confié. Pourtant, il a tenu à nuancer en affirmant que les problèmes persistent du fait que l’Europe est confrontée à un environnement arabe bien plus hétérogène et évolutif qu’avant, caractérisé par l’émergence de nouveaux acteurs, eux aussi incapables de s’adapter à la nouvelle situation de la région. «Les changements ne se font pas en peu de temps. Du coup, on est appelé nous aussi à les suivre», nous a-t-il fait savoir. Le représentant spécial de l’UE reste, cependant, optimiste malgré ces difficultés et estime que l’Europe est déterminée à accompagner l’évolution politique dans la région. «On est bien là et on compte bien y rester malgré le pessimisme de certains», a-t-il conclu.