-
Tant de vœux à formuler en cette Journée de la Terre
-
La RSB atomise le CS Constantin Les Oranges défrichent leur chemin vers la finale de la Coupe de la CAF Fuites de données, scandales financiers et expulsions forcées : Transparency Maroc tire la sonnette d’alarme
-
Décès du pape François Un réformiste à l'écoute des laissés-pour-compte
-
Abderrahim Chahid : Le gouvernement pénalise le rôle institutionnel et constitutionnel de l’opposition

Et c’est à une élection sous haute surveillance que se préparent les 996 membres du conseil national de cette formation politique. Dimanche, il faudra montrer, non pas patte blanche, mais sa carte magnétique pour avoir accès au Palais des congrès de Skhirat. Une société de surveillance a été retenue pour procéder aux vérifications des identités des Istiqlaliens, membres du conseil national, seuls habilités à élire le leader et ceux et celles qui vont siéger au sein du comité exécutif. Deux vérifications –dès le portail principal du Palais des congrès puis avant d’arriver à la grande salle où se déroulera l’opération de vote- seront dûment opérées. Les journalistes accrédités ne sont pas en reste : ils auront eux aussi droit à une carte magnétique pour pouvoir couvrir l’évènement politique de la rentrée.
Le déroulement de la séance de vote de ce dimanche a été préparé avec le plus grand soin et validé, lundi 17 septembre lors d’une réunion houleuse du comité exécutif de l’Istiqlal. L’élection de celui qui présidera aux destinées du plus vieux parti marocain se fera par le bais d’un bulletin de vote unique cacheté et signé par le président du congrès, Mohamed Ansari. « Tout autre bulletin ne comportant ni cachet ni signature sera considéré comme nul », nous a déclaré M. Ansari.
Une élection au sommet extrêmement sécurisée. Les 996 votants devront être munis de leurs cartes magnétiques et de leur carte d’identité nationale. A chaque vote, les nom, prénom et photo de l’électeur seront projetés sur écran géant dans la salle qui abritera l’élection du secrétaire général du parti. « Personne ne pourra plus lancer des accusations de parachutages. L’on saura ainsi si tel ou tel est bien membre du conseil national. « Et impossible pour un militant de voter à deux reprises. Le système est verrouillé. Sa photo sera alors projetée, barrée d’une croix rouge », explique fièrement cet Istiqlalien.
Le conseil de la présidence se prononce pour la démocratie
Une grande urne et une dizaine d’isoloirs seront installés. « Mais attention, nous avons choisi des isoloirs à découvert. L’électeur votera dos à la salle. Encore une fois, nous avons voulu éviter tout risque et toute tentative de fraude », soutient ce membre de la jeunesse istiqlalienne.
La matinée de ce dimanche 23 septembre sera exclusivement consacrée à l’élection du leader de l’Istiqlal, aucun point d’ordre n’étant autorisé au cours de cette séance. Elle sera ensuite suivie de celle des membres du comité exécutif. « L’élection du Secrétaire général devrait commencer aux environs de 11 heures du matin. Et le nom de celui qui dirigera le plus vieux parti marocain sera connu l’après-midi, probablement vers 15 ou 16 heures. C’est le président du congrès qui en fera l’annonce officielle, dès que le dépouillement des bulletins sera achevé », confie ce ténor du parti de la Balance avant de préciser que « le dépouillement sera fait en présence des représentants des candidats en lice et du président du congrès, dans la grande salle que les membres du conseil national auront quittée pour que l’opération se déroule dans des conditions de sérénité ».
Dans un duel fratricide, deux candidats sont officiellement en lice, Hamid Chabat et Abdelouahad El Fassi. Les jeux sont ouverts et les résultats s’annoncent serrés. « Toutes les surprises sont possibles parce que les inconnues demeurent. Si l’on sait par exemple que les régions de Rabat et Casablanca sont acquises à Abdelouahad El Fassi et que celle de Fès en plus du Sahara sont pro-Chabat, personne ne connaît encore le vote des militants des autres régions. Et tout peut basculer, dans un camp comme dans l’autre », fait remarquer ce député très actif dans la préparation du conseil national de ce dimanche et qui exclut toute troisième voie sous forme de candidature providentielle.
Un premier exercice démocratique pour les Istiqlaliens mais qui n’empêchera pas le jeu des coulisses alors que le conseil de la présidence est enfin sorti de son silence en appelant à l’élection démocratique du leader du plus vieux parti marocain. « Nous avons fait en sorte que la démocratie fonctionne. Mais notre plus grande crainte est celle de voir des débordements dans la salle qui empêcheraient le processus d’aboutir. Ce serait véritablement une catastrophe et la fin de l’Istiqlal », conclut cet Istiqlalien en vue.