-
Essaouira à l'heure de la 2ème édition de la compétition internationale de “course pour bébés
-
Tanger Med : Saisie de plus de 188.000 comprimés psychotropes à bord d'un camion de transport international
-
La prévention du diabète requiert une mobilisation collective
-
L'Association Chouâla organise le «Forum des générations»
-
CDC-Afrique recommande le premier test PCR en temps réel pour la Mpox fabriqué localement au Maroc
Dans l’intérêt des enfants, les deux hauts responsables ont estimé que les dirigeants internationaux et nationaux doivent faire du développement de la petite enfance une priorité en matière de politique internationale et de dépenses publiques.
C’est dans ce but que l'Unicef et le Groupe Banque mondiale ont annoncé récemment la mise en place d’une nouvelle alliance. Dans un communiqué conjoint, les deux institutions internationales ont jugé que cette alliance contribuerait à donner à tous les jeunes enfants un accès à des services de qualité pour améliorer leur santé, leur nutrition et leur bien-être affectif.
Soulignant l’urgence d’une telle alliance, les deux agences onusiennes ont rappelé qu’un enfant sur quatre âgé de moins de cinq ans dans le monde (soit 159 millions d'enfants est atteint d’un retard de croissance à cause d'une mauvaise nutrition.
Selon ces deux organisations, «ces chiffres sont substantiellement plus élevés dans certaines parties de l'Afrique et de l'Asie du Sud. Près de la moitié des enfants âgés de trois à six ans n'ont par ailleurs pas accès à une éducation pré-primaire (80% en Afrique subsaharienne)».
Le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, estime qu’«il est désormais temps de traiter le retard de croissance chez les enfants comme une situation d'urgence en matière de développement et d'économie». Ce dernier rappelle que «notre incapacité à faire les bons investissements dans le développement de la petite enfance condamne des millions d'enfants à vivre dans l'exclusion. Nous ne pouvons pas promettre d'égaliser les résultats en matière de développement mais nous pouvons insister sur l'égalité des chances», a-t-il assuré.
Pour bien comprendre la situation, les deux institutions font observer que «des données scientifiques nouvelles montrent qu'un contact prolongé avec des situations difficiles – comme celles auxquelles sont confrontés les enfants qui grandissent dans des pays touchés par un conflit ou des foyers affectés par la violence domestique – peut créer un stress toxique capable d'inhiber le développement maximal du cerveau durant la petite enfance», peut-on lire.
Ce n’est pas tout. Selon l’Unicef et la BM, les progrès réalisés dans les neurosciences et les dernières études économiques montrent que les expériences vécues au cours de la petite enfance ont de manière générale un impact profond sur le développement du cerveau et par conséquent sur l'acquisition, la santé et le revenu à l'âge adulte.
Les experts des deux organisations rappellent, par ailleurs, que «les enfants mal alimentés et mal accompagnés ainsi que ceux qui ne bénéficient pas d'une stimulation précoce ont une probabilité plus grande de moins bien apprendre à l'école et d'avoir un revenu plus faible à l'âge adulte».
Pour Anthony Lake, il n’y a pas de doute que «ce que nous sommes en train d'apprendre sur l'ensemble des éléments qui affectent le développement du cerveau des enfants – si leur corps est bien alimenté, si leur esprit est stimulé, s'ils sont protégés contre la violence – est déjà en train de changer la façon dont nous pensons le développement de la petite enfance».
Le directeur général de l’Unicef estime alors important de «changer la façon dont nous agissons».