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Afin de protéger les populations des maladies non transmissibles (MNT), l’agence onusienne a exhorté les gouvernements à intensifier leurs efforts pour tenir les engagements mondiaux.
«Les pays progressent mais doivent intensifier leurs efforts pour tenir les engagements mondiaux», a constaté l’OMS qui s’appuie sur les résultats de l’enquête mondiale: «Evaluer les capacités nationales de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles » (Assessing national capacity for the prevention and control of noncommunicable diseases).
Selon cette enquête, plusieurs pays ont réalisé des « progrès remarquables » dans la lutte contre les MNT. « Un certain nombre de pays ont pris des mesures pour protéger les populations du tabagisme, de la consommation nocive d’alcool, de la mauvaise alimentation et du manque d’exercice physique. Certains ont créé de nouvelles possibilités de financement pour développer de puissants systèmes de santé publique en taxant les produits du tabac », a apprécié l’organisation.
Commentant cette évolution, Dr Oleg Chestnov, sous-directeur général à l’OMS, a fait le constat suivant : «Des pays, y compris parmi les plus pauvres, démontrent qu’on peut progresser et faire baisser la mortalité prématurée due aux MNT».
Mais aux yeux de ce spécialiste, ces progrès demeurent insuffisants et inégaux, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ce qui n’est pas de bon augure. Et pour cause : «Si les pays continuent sur cette trajectoire, ils n’auront pas la possibilité d’atteindre tous la cible des objectifs de développement durable consistant à réduire d’un tiers, d’ici 2030, le taux de mortalité prématurée due aux maladies non transmissibles.»
L’organisation rappelle que le rapport suit les progrès accomplis dans les quatre engagements assortis de délais adoptés en 2014 pour renforcer les capacités des pays à lutter contre les MNT. Il s’agit des cibles nationales pour la réduction des MNT; de l’élaboration de politiques et plans nationaux multisectoriels pour atteindre ces cibles nationales; de la baisse de l’exposition aux facteurs exposant les gens à un risque de MNT et du renforcement des systèmes de santé pour lutter contre les MNT.
Sur la base de ces éléments, le rapport a relevé que « 60% des pays ont fixé des cibles assorties de délais pour les indicateurs des MNT et 92% ont intégré les MNT dans les plans nationaux pour la santé ».
Le rapport note également que « la taxation du tabac est l’intervention fiscale la plus courante avec 87% des pays indiquant qu’ils ont appliqué des droits d’accise ou autres sur le tabac. La taxation sur l’alcool est la deuxième intervention fiscale la plus répandue avec 80% des pays indiquant ce type de mesure. Les troisième et quatrième interventions fiscales les plus répandues sont celles sur les boissons sucrées (18% des pays) et sur les aliments riches en graisse, en sucre ou en sel (8% des pays) », a précisé l’OMS.
Pour bien comprendre la gravité des MNT, l’OMS rappelle que 38 millions de personnes ont perdu la vie à cause des MNT qu’en 2012. L’agence précise que 16 millions d’entre elles, soit 42%, ont perdu la vie prématurément – avant 70 ans – à cause de maladies qui auraient pu être en grande partie évitées.
Par ailleurs, poursuit-elle, plus de 80% des personnes décédées prématurément d’une MNT étaient dans les pays en développement.
Notons enfin que l’OMS préconise une série de mesures pour ralentir la progression des MNT. Elle appelle notamment à veiller à ce que les systèmes de santé puissent répondre aux besoins de soins des personnes atteintes de MNT en dispensant les services de base comme la détection, le traitement et le soin de ceux qui ont un cancer, par exemple.