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Cette rencontre a été axée sur la question des droits de l’Homme dans nos provinces sahariennes. Les membres du CODESA ont, en l’occasion, exhorté la responsable américaine à s’intéresser à la situation de ces droits de l’Homme et à adresser des rapports la concernant au département d’Etat.
Selon Mohammed Benhamou, président du Centre marocain des études stratégiques, les ambassades des Etats-Unis dans tous les pays du monde se permettent d’intervenir dans les affaires intérieures de ces pays en transgressant ainsi les traditions et usages diplomatiques.
Selon lui, l’ambassade US au Maroc tente de mettre le nez dans tous les dossiers et elle aurait même tenu des réunions en catimini, ce qui a pour résultat l’élaboration de rapports biaisés sur le Maroc, car ces derniers sont bourrés d’informations erronées d’autant qu’elles émanent des parties hostiles au Royaume.
Pour ce chercheur, ce genre de rencontres ne peut nullement servir les relations entre Rabat et Washington et ne permettra pas d’établir une relation de confiance entre les deux pays. Ceci d’autant plus que lorsque les Américains s’intéressent à une affaire sensible, ils ne le font pas pour la régler, mais pour en tenir les ficelles ; aussi la rencontre de jeudi dernier n’était pas «fortuite» mais avait «un objectif précis».
La question qui a attiré le plus l’attention du président du Centre marocain des études stratégiques, c’est que l’ambassade des Etats-Unis n’a publié aucun communiqué à propos de cette réunion contrairement à la CODESA qui a fait fuiter l’information, ce qui explique, selon lui, que cette dernière a tenté de l’instrumentaliser à des fins inavouables.
Il convient de rappeler qu’en mai dernier les autorités marocaines avaient critiqué le dernier rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’Homme au Maroc qui a été publié à la mi-avril 2016. Le gouvernement avait jugé ce rapport «scandaleux», estimant qu'il comportait des «inventions et des mensonges» sur la situation des droits de l'Homme au Maroc.
Il convient de rappeler également que les Etats-Unis avaient demandé en 2013 que le mandat de la Minurso soit étendu à la surveillance des droits de l’Homme, avant de faire machine arrière.