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accomplie et autodidacte, sera
sur scène, le dimanche 8 novembre
au célèbre «Royal Albert Hall»
de Londres. Elle y présentera,
notamment, des titres de
son dernier album «Homeland»
qu’elle a écrit, composé,
mixé et produit
elle-même.
Cinq ans après son premier album à succès, «Handmade», qui lui a valu le très convoité Prix Constantin puis une Victoire de la musique, catégorie musique du monde, la talentueuse chanteuse franco-marocaine Hindi Zahra, est revenue avec un deuxième opus intitulé «Homeland», dans les bacs depuis quelques mois. Portée donc par le succès de son premier album, vendu à plus de 135.000 exemplaires, la chanteuse poursuit dans «Homeland», son mélange des musiques du monde, une obsession pour cette voyageuse perpétuelle. On y trouve des influences de la musique berbère et blues ainsi que des sonorités du Brésil, de Cuba, de l’Iran ou encore de l’Inde.
La chanteuse aura l’occasion de présenter, le dimanche 8 novembre au célèbre Royal Albert Hall de Londres, quelques titres de ce nouvel album, ainsi que d’autres classiques, dans le cadre de sa participation au «Nour Festival», un événement qui réunit chaque année des artistes contemporains d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Hindi Zahra, artiste accomplie et autodidacte, a écrit, composé, chanté, mixé et produit «Homeland», ce qui explique, selon elle, cette longue absence entre deux albums. «Nous avons eu une longue tournée de deux ans et demi pour le premier opus. Il était important pour moi de le défendre à l’étranger», souligne l’artiste. Et d’ajouter : «J’ai ensuite pris un peu de temps pour la conception du second. Je me suis donc attelée toute seule à la production et aux arrangements; et cela m’a demandé près de deux ans de travail», conclut celle qui est née à Khouribga en 1979. D'origine berbère et touareg, elle est issue d'une famille d'artistes. Elle a grandit dans «une grande maison où les oncles écoutent du reggae et du rock psychédélique, les grands parents de la musique traditionnelle berbère et la mère de la musique égyptienne. Elle était chanteuse, elle faisait du théâtre aussi», souligne l’artiste.
La jeune femme s’installe en France au début des années 1990 et à 18 ans, elle quitte l’école pour se consacrer à sa passion. «J’ai bossé au Louvre, dans plein d’endroits pour me payer des cours de chants. Le soir, je m’enfermais pour écrire, je ne voyais personne », raconte-t-elle. En 2007, sa carrière s’accélère, elle enchaîne les premières parties d’Oxmo Puccino, Suzanne Vega et Yael Naïm. En 2010, elle sort son premier album qui a rencontré un grand succès et qui lui a valu de nombreuses récompenses. L’artiste a également fait du cinéma. Elle a, en effet, joué dans le film de Fatih Hakin, « The Cut », avec Tahar Rahim comme elle a été sollicitée par la réalisatrice maroco-irakienne Tala Hadid pour un rôle dans «The Narrow Frame of Midnight», qui a récemment reçu le Grand Prix du Festival de Tanger. «Je n’aurai jamais pensé que j’allais être comédienne, mais j’étais prête à sauter le pas et à vivre l’expérience. J’ai été très bien entourée sur ces deux tournages. Tala Hadid savait que je n’étais pas comédienne, donc ils ont été plus indulgents et ont su me mettre à l’aise», a-t-elle fait savoir.
Il est, par ailleurs, à rappeler que depuis la sortie de son dernier opus, Hindi Zahra enchaîne les spectacles, un peu partout dans le monde. Après un concert très réussi, en mars dernier, en région parisienne, avec six musiciens autour d'elle, Hindi Zahra s’est produite en Turquie en avril, avant de donner plusieurs concerts en France, notamment au Printemps de Bourges et à La Cigale de Paris. Entre-temps, elle a donné quatre concerts au Maroc, à Meknès, Kénitra, Casablanca et Agadir, avant de faire escale au Festival Gnaoua 2015. Le 8 novembre prochain, c’est à Londres qu’elle est attendue.