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Hamza Mendyl a été victime d’une grave blessure au plus mauvais moment, alors que son club, Lille, démarre un ambitieux projet, avec à sa barre technique, l’un des formateurs de jeunes talents les plus réputés au monde, Marcelo Bielsa.
L’aube d’une saison exaltante pour le club lillois se dessine à l’horizon, placée sous l’ère « El Loco », surnom donné au technicien argentin, Marcelo Bielsa, porteur d’une idée du football révolutionnaire et enthousiasmante. La signature, en avril dernier, du mentor de Pep Guardiola, qui est avant tout connu pour sa capacité à polir et développer le potentiel des jeunes talents, a fait naître l’espoir de voir Hamza Mendyl suivre une trajectoire et une évolution ascendantes, à l’image de celles de Benjamin Mendy (22 ans), considéré, aujourd’hui, comme l’un des tout meilleurs latéraux gauches en Europe. Le dragster français est devenu le défenseur le plus cher de l’histoire du football après son transfert de l’AS Monaco vers les anglais de Manchester City, pour la somme astronomique de 58 millions d’euros.
Supervisé à plusieurs reprises par l’entraîneur argentin, qui aurait été convaincu par son potentiel, Hamza Mendyl (19 ans), natif de Casablanca, d'une mère marocaine et d'un père ivoirien, signe sa première licence à l'Académie Mohammed VI. En mars 2016, il est prêté au LOSC et fait ses débuts professionnels lors de la 26e journée de Ligue1, après avoir brillé avec la sélection du Maroc lors de la CAN 2017. Ce qui avait d’ailleurs poussé Lille à lever l’option d’achat du joueur qui s’était aussi montré à son avantage lors de ses apparitions en CFA et avec les pros.
Depuis, sa progression au plus haut niveau a été ralentie par une rupture des ligaments croisés du genou en sélection. « Je me suis fait opérer hier après-midi des ligaments du genou, ainsi que du ménisque » a-t-il annoncé sur son compte Twitter, le 6 avril. S’en est suivi un sérieux imbroglio entre la direction lilloise et la fédération marocaine de football.
L’écume de cette polémique s’est évaporée avec le temps. Un temps dont le futur est devenu très incertain pour le latéral gauche . En pleine reconstruction, le club lillois a refusé plusieurs offres concrètes venu de Lyon (Ligue 1) et de Watford (Premier league) , pour recruter le joueur marocain. Mais en vérité, les récentes acquisitions de deux latéraux gauches du même profil, Fodé Ballo-Touré (20 ans), en provenance du PSG, et Youssouf Koné (22 ans, Reims), assombrissent de plus en plus l’avenir du jeune Marocain au Nord de l’Hexagone.
Mais Hamza Mendyl compte bien en être comme il l’a récemment expliqué. « Partir ? Non. Je veux devenir l’arrière-gauche de Bielsa. Après, si je n’entre pas dans les plans du club, tout est possible. Je sais que Luis Campos et Marc Ingla m’apprécient. Je les remercie pour leur soutien. J’espère bien revenir et démontrer à Marcelo Bielsa qu’il peut compter sur moi. Je suis bien au LOSC. Il y a un super projet qui est en train de se bâtir. J’espère bien en faire partie ». Un discours qui doit plaire à l’exigeant Marcelo Bielsa.
L'occasion aurait été belle de prendre la lumière, mais au soir de la première journée de Ligue 1, Hamza Mendyl sera encore blessé et à l'ombre. Des moments difficiles qui jalonnent ce long parcours initiatique qui cimente les grandes victoires et les carrières accomplies. Mais puisqu'il faut laisser quand même de la place à l'espoir, et comme il y a peu d'écart en ces altitudes entre la gloire et les regrets, le voila au pied d'un col hors catégorie que représentent les phases de rééducation et réathlétisation. « Je vais bien. Les médecins ont dit que je récupère assez vite. Selon eux, je pourrai reprendre début octobre ou peut-être même un peu avant. On prendra le temps qu’il faut », a-t-il souligné. Evidemment vu de loin, ça s'annonce dur, mais pas davantage que de ronger son frein pendant plus de 6 mois.