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D’après lui, l’obstination de ces deux officiels à ne pas prendre les mesures nécessaires est la première cause de la hausse du nombre de victimes. En effet, Guelmim a été la ville où on a déploré le plus grand nombre de pertes humaines. 24 personnes y ont été emportées par les crues des oueds, dont une fillette de neuf ans qui a été entraînée par la crue de l’oued Tamsourt. Un bilan qui est appelé à s’alourdir vu le nombre de portés disparus estimé à 24 personnes. Selon le ministère de l'Intérieur, il s’agirait de 14 occupants de trois «grands taxis» qui ont disparu depuis la crue de l'oued Talmaadart et 10 dans celle de l'oued Tamsourt.
Un bilan humain lourd qui s’ajoute à d’importants dégâts matériels. En effet, des centaines de maisons ont été totalement ou partiellement détruites, tandis qu'une centaine de routes et de ponts ont été coupés ou emportés.
« J’ai contacté le wali la nuit de vendredi vers 2h00 du matin mais il n’a pas jugé utile de répondre à mes appels. Un scénario qui va se répéter le vendredi et le samedi », nous a déclaré Abdelwahab Belfkih avant de poursuivre : «Pire, le wali n’a pas jugé non plus utile de sortir de son bureau et de constater sur place les dégâts et les pertes humaines durant la journée de la catastrophe. Un entêtement qui perdure malgré la publication du communiqué Royal ».
Mais, il n’y a pas que le wali qui est à blâmer, le délégué régional du ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique l’est également. « J’ai déjà adressé des centaines de lettres à ce responsable ainsi qu’au ministre de tutelle afin de procéder à des travaux d’entretien et de restauration des infrastructures routières mais en vain», nous a-t-il affirmé.
Le président de la commune ne mâche pas ses mots. Selon lui, ce drame aurait dû être évité. D’autant qu’il a tiré la sonnette d’alarme des mois auparavant. En fait, le 9 septembre dernier, il avait adressé une lettre au délégué de l’Agence du bassin hydraulique de Souss-Massa-Drâa demandant la mise en œuvre de mesures préventives afin de protéger la ville des inondations. A ce propos, il a sollicité la mise en place d’un système d'alerte préventif et d’outils de mesure du débit des oueds de la région.
Pour Abdelwahab Belfkih, le bilan aurait pu être encore plus lourd, n’eût été l’intervention des Forces Armées Royales (FAR). « Heureusement, que les hélicoptères des FAR ont été déployés à temps. Sinon, le drame aura été pire », a-t-il lancé. En effet, les interventions terrestres et aériennes effectuées en temps opportun par les équipes de secours ont permis le sauvetage de 200 personnes en situation de danger, dont 40 prises au piège dans la région de Ouaâroune (sud Guelmim) qui ont été évacuées par les hélicoptères déployés pour la circonstance par les FAR et la Gendarmerie Royale.