L’école fermera ses portes le 12 février prochain. Les enseignants sont en outre invités à prendre part, le même jour, à un sit-in à Rabat. Cette décision conjointe a été prise par les deux syndicats respectifs de l’enseignement, affiliés à la CDT et la FDT, lors du Conseil national extraordinaire tenu vendredi à Casablanca et auquel a appelé cette dernière.
Ce Conseil extraordinaire qui se tient dans un contexte exceptionnel s'inscrit dans le cadre du programme de coordination établi par les deux syndicats du secteur de l'enseignement pour attirer l'attention de l'opinion publique et du gouvernement sur la gravité de la situation du système éducatif et de la manière dont le ministre de l’Education nationale gère les affaires de son département. C’est ce qu’ont tenu à affirmer le secrétaire général du SNE, Abdelaziz Ioui et Ahmed Akhmiss de la CDT à l’ouverture des travaux de cette session qui a été l'occasion pour relever les problèmes dont pâtit le secteur, notamment le manque criant de ressources humaines, la violence dans les établissements scolaires, entre autres défaillances.
Tout en dénonçant la manière dont le gouvernement gère les politiques publiques marquées par l'absence d'une vision claire et de créativité à même de faire face aux nombreux dysfonctionnements et défaillances au niveau social, les intervenants ont qualifié la situation actuelle de très grave.
Une situation qui nécessite, selon le responsable syndical de la CDT, davantage de coordination non seulement entre lesdits syndicats de l’enseignement mais qui doit toucher également d’autres secteurs. Pour Abdelaziz Ioui, les préparatifs pour cette action militante commencent à partir d’aujourd’hui dans tous les établissements. Tous les militants sont donc appelés à participer activement à la mobilisation, et ce pour faire réussir ce débrayage et partant défendre les droits et acquis des enseignants.
A noter que cette action militante s’inscrit dans le cadre de la coordination entamée depuis la Marche nationale de la dignité organisée le 27 mai dernier. Une coordination qui devient désormais le maître mot des 2 centrales.