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Grand test pour les jeunes militants et surtout pour leurs camarades de la section du parti à Agadir qui ont eu d’abord à relever le défi de l’organisation de cette rencontre nationale qui a drainé 362 jeunes militants ittihadis venus des régions les plus reculées du Royaume : Guelmim-Smara, Meknès-Tafilalet, Tadla-Azilal, Marrakech-Tensift El Haouz, Rabat-Salé-Zemmours-Zaër, Doukkala-Abda, Souss-Massa-Drâa, Gharb-Chrarda-Beni Hssen, Grand Casablanca, et qui fut brillamment relevé, et ensuite celui des travaux du Forum. Le dernier jour, les visages étaient rayonnants, car les jeunes étaient satisfaits d’être venus à Agadir et d’avoir bien travaillé sous l’égide des représentants du Conseil national et des animateurs des différents ateliers dont Abdellatif Ouâammou après que le ton du Forum eut été donné par Fathallah Oualalou lors de la cérémonie d’ouverture et par Abdelhamid Jmahri dans son exposé inaugural sous le thème : «Réforme politique et besoins du changement »
A ce propos, Jawad Faraji, membre du Conseil national, nous a déclaré que le Forum a connu une participation importante de jeunes, filles et garçons, venus de plusieurs régions du Royaume, et qui ont pris une part active aux travaux du Forum. C’était pour eux une occasion de discuter de questions les concernant tous et d’avoir des échanges fructueux. Et de poursuivre que tout le monde était conscient des enjeux à venir et de la responsabilité qui doit être celle des jeunes en cette étape décisive de l’histoire du pays.
Considérée comme la forteresse inexpugnable de l’USFP, dont l’histoire militante est liée à celle du parti de Mehdi Ben Barka, Abderrahim Bouabid et Omar Benjelloun, mais aussi d’Abbès Kabbage, Omar Sahili, de Mohamed Grina... la ville d’Agadir a beaucoup donné pour que triomphent les valeurs de démocratie, de dignité, d’égalité et de justice sociale au Maroc. Et elle l’a encore prouvé dernièrement de manière concertée et responsable après que Tareq Kabbage, maire de la ville, a fait l’objet d’une interdiction de participation à la cérémonie d’allégeance à Tétouan, au nom de la population de sa commune. Ce fut la goutte qui a fait déborder un vase déjà plein.
Donc, Agadir a encore une fois été au rendez-vous avec l’histoire et l’USFP en abritant le Forum national de la Jeunesse ittihadie, session du militant en détention, Abdellatif Saâdani, les 9,10 et 11 septembre 2011, sous le thème : «La jeunesse et les défis du changement». «Un choix judicieux», dira Fathallah Oualalou dans son discours d’ouverture du Forum qui s’est déroulée au Complexe culturel Mohammed Jamal Addora.
Cette cérémonie a été marquée par les allocutions de bienvenue de Tahar Hamma, secrétaire de la section locale de la Chabiba Al Ittihadia, Abdelkrim Madoune, secrétaire régional, Jawad Faraji, membre du Conseil national de la Jeunesse ittihadie.
L’un des temps forts de cette soirée aura été le vibrant hommage rendu au maire de la ville, Tareq Kabbage, et à travers sa personne, à tous les membres du groupe ittihadi du Conseil municipal de la ville pour son courage et son action militante à la tête de la ville et surtout pour avoir dit :‘’non’’ à l’humiliation des élus du peuple.
Dans son discours d’ouverture, Fathallah Oualalou, Premier secrétaire adjoint de l’USFP et membre du Conseil national a, comme à son habitude, fait un discours politique magistral en phase avec la situation que nous vivons au Maroc et dans la région méditerranéenne et le monde arabe.
Grand tribun et brillant professeur, Fathallah Oualalou a tout d’abord exprimé sa joie d’assister à l’ouverture de ce Forum de la Jeunesse ittihadie, ajoutant, à l’adresse des organisateurs: « Je tiens à vous féliciter pour cette initiative positive et prometteuse que je qualifierai sans exagération d’initiative d’espoir et d’optimisme. Car, c’est en vérité, la présence de la jeunesse et son engagement dans la lutte pour la démocratie qui garantit l’espoir, ouvre des perspectives et donne de l’espoir pour le militantisme démocratique.»
Il a ensuite déclaré : « Je voudrais aussi m’adresser, au début de cette intervention, et avec toute la fierté que nous ressentons tous, aux militantes et aux militants de cette ville dont l’histoire est intimement liée à celle de l’USFP. Nous sommes fiers de cette lutte que vous avez menée durant cette dernière période et de l’action militante du frère Tareq Kabbage et ses camarades du Conseil communal. Cela nous rappelle de grandes étapes de l’histoire du militantisme de notre parti, les années de rupture...». Et d’ajouter : «... Une lutte pour la dignité et la démocratie et qui vous a valu la sympathie de tous les militants ittihadis et des citoyens. Je pense que c’est pour la seconde fois que vous donnez la preuve de votre engagement et de votre lutte ».
Pour Oualalou, le changement en tout temps et en tout lieu, et dans tout domaine, ce sont le renouvellement, le développement et le progrès. C’est l’adhésion à l’évolution honnête de l’humanité d’une manière normale. Le changement est aussi lié à une nécessité, à la jeunesse, à sa dynamique, à son enthousiasme dans notre pays, et son adhésion spontanée à toutes les luttes qui fondent un mouvement social, économique et politique. Pour lui, le changement dans notre mouvement a commencé avec des militants comme Mehdi Ben Barka, Abderahim Bouabid, dans les années 40 et aussi avec de jeunes militants qui ont joué un rôle essentiel dans le mouvement estudiantin dans les années 60 au sein de l’UNEM et après avec Omar Benjelloun.
«Aujourd’hui, a encore souligné Fathallah Oualalou, je pense que nous vivons une gestation historique au plan régional et national et un tournant sans précédent. Et la jeunesse doit jouer un rôle essentiel dans cette étape », avant d’ajouter : «On doit relever des défis à quatre niveau. Primo, la jeunesse doit prendre conscience, plus que tout autre, de ces défis car c’est elle qui va vivre ces changements. Secundo, il est nécessaire d’accompagner le changement et la gestation dans la région méditerranéenne et arabe où nous vivons. Tertio, il est impératif d’accompagner le changement dans notre pays pour plus de démocratie, de progrès, et de mise à niveau politique». Et quarto, elle doit renouveler et rénover notre prestation militante. Pour l’USFP, c’est aussi comment sortir de la situation de rupture à la réalisation du changement démocratique».
Et Oualalou de conclure : «Nous somme convaincus qu’Agadir et la Région Souss-Massa-Drâa seront encore une fois présentes et seront les locomotives démocratiques de l’USFP».
Pour le dernier jour du Forum, les participants ont eu une rencontre ouverte avec Tareq Kabbage, membre du Conseil national de l’USFP sous le thème : « Le socialisme démocratique comme base du développement local. Agadir, comme exemple». Avant d’entamer le débat,Tareq Kabbage a fait un exposé détaillé sur l’expérience itthadie à Agadir et les réalisations accomplies dans plusieurs domaines et fait part de l’expérience du Conseil dans la gestion de la ville.
A l’issue de cet exposé, un débat franc et sincère a été engagé avec l’interlocuteur. Plusieurs participants ont pris la parole, soit pour poser des questions à Tareq Kabbage ou lui demander des explications, ou encore émettre des critiques objectives. On a surtout demandé au Bureau politique de défendre avec plus de vigueur et d’énergie les militants du parti. On a aussi relevé l’absence d’échanges d’expériences entre les communes socialistes et souligné que des réussites comme celle d’Agadir méritent d’être montrées. Par contre, on s’est plaint de l’immobilisme de certains élus locaux qui ne sont attirés que par le poste et qu’on ne voit que d’une échéance électorale à l’autre. Le parti est donc appelé à faire le bon choix et à ne pas présenter n’importe qui aux élections…
Avant de clore le débat, Kabbage a donné rendez-vous à l’assistance pour la prochaine Université d’été de l’USFP.
Pour sa part, la jeune femme ittihadie était également très présente à ce Forum. Nous avons interrogé à ce sujet Fadoua Rajouani, membre de la section locale de la Chabiba à Agadir et actrice du Mouvement du 20 février : «Ce Forum s’inscrit dans le cadre de l’accompagnement de la Jeunesse ittihadie dans la dynamique populaire que vit notre pays, et en accord avec l’esprit du changement que connaît le paysage politique et partisan en vue de la poursuite du combat dans un esprit jeune, pour la démocratie, la dignité et la justice sociale».