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«Partout au Maroc, on vous dira la même chose: C'est à Tiznit que l'on trouve le meilleur produit authentique», confie Halima, la quarantaine accomplie, en s'adressant à sa copine casablancaise venue voir ce à quoi ressemble ce festival.
Expression d'un intérêt particulier pour cette manifestation, destinée à valoriser le potentiel de l'artisanat local et à promouvoir la ville de Tiznit, une importante délégation officielle est venue donner le coup d'envoi de ce festival.
La cérémonie d'ouverture a été rehaussée par la présence du ministre de l'Artisanat, du gouverneur de la province de Tiznit et de députés et élus locaux.
«Où que tu ailles à Tiznit ou ailleurs, tu ne trouveras pas de montres pareilles faites dans la tradition locale», dira Ahmed, un exposant. «Tu cherches des montres ? Ici, tu trouveras moins cher qu'ailleurs. Tout le reste provient de la Malaisie ou de l'Italie».
Etablie Place Méchouar au cœur de l'ancienne médina, cette exposition d'argent à ciel ouvert couvre une superficie de près de 5000 m2 et regroupe huit ateliers de 20 maîtres (maâllem), qui donnent à voir les divers métiers de l'orfèvrerie d'argent (gravure, ciselure, filigrane, émail cloisonné, moulage, etc.).
Placé sous le signe «L'orfèvrerie argentée à bijouterie d'argent : identité, créativité et développement», le Festival Timizart vise, selon ses initiateurs, à valoriser l'artisanat local, notamment les bijoux en argent et à contribuer à la promotion du tourisme culturel à Tiznit, une ville qui compte pas moins de 150 boutiques et ateliers de fabrication et de points de vente des bijoux en argent.
«Mais bon sang, je ne me suis fait pas taper mille kilomètres aller-retour juste pour devoir acheter, dans mon propre pays, malaisien ou italien !», s'insurge cette autre cliente.
Aussi rude soit-elle, cette réaction ne pèse rien devant un article publié, il y a une semaine, sur le site «Adrar.com «, où un réquisitoire au vitriol est adressé aux responsables pour tenir compte d'un patrimoine en déperdition.
A Tiznit, plusieurs artisans de la place ont de quoi se plaindre à cause de la dilapidation que subissent des pans entiers d'une mémoire soumise à la fonte, tant est si bien qu'une association, dite «Imi Ougni d'Anezi» (province de Tiznit), se propose une série de suggestions. Soucieuse de maintenir vivace l’héritage matériel et symbolique d'une tradition en déperdition, la même association propose des actions ciblées visant des villages de production et de confection de l'argent, un encadrement adéquat des artisans ainsi que la promotion de la formation.
Ne serait-ce que par son intitulé «Timizart», étant le pluriel de Tamazirt en langue amazighe, ce festival est aussi porteur de diversité dans une ville qui, très tôt, s'est arrogé le surnom de capitale de l'argent.
L'exposition prendra fin aujourd’hui. Il s'agit d'une initiative de l'Association éponyme, avec la collaboration de la Chambre de l'artisanat, la municipalité et le conseil provincial de Tiznit, la Maison de l'artisan, et le concours d'autres partenaires publics et privés.
Outre des expositions de produits d'artisanat, le programme de cette édition comprend des soirées musicales, des défilés de mode, des spectacles de fantasia et une cérémonie de mariage dans la pure tradition de Tiznit.
Parmi les artistes qui animeront cette édition, il y a lieu de citer Said Mouskir, Fatima Tihihit, Said Sanhaji, Hatim Idar, Simon Says, Amine Mounder, Amanouz, Oudaden et les groupes locaux Azawan N'sous, Toudert et Imdiazen