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Les défis actuels imposent l'adoption d'un "universalisme global" respectueux de la diversité culturelle
En effet, Fairouz qui avait réussi un casting, a intégré la télévision marocaine dans le cadre de "ça bouge à la télé", lancé au début des années 80 et qui avait constitué une véritable révolution à cette époque marquée par une mainmise du ministère de l'Intérieur sur la communication et donc, radios et télévisions. Bien élaborée à tous les niveaux, cette révolution qui n'avait pas duré longtemps, s'était basée sur de nouveaux studios au look moderne conçu par l’architecte Packard, un nouvel habillage, de nouveaux visages, et une façon tout à fait nouvelle de présenter la programmation.
Fairouz Guerouani, elle, était choisie pour être speackerine et s'en sortait aussi bien en français qu'en arabe. Mais avant d'être dans le bain, elle est allée suivre un stage à Paris avec d'autres collègues pour apprendre le métier : s'asseoir, prononcer, comment s'adresser aux téléspectateurs, etc. Son niveau des langues était un grand atout pour Fairouz, ce qui lui a permis de s'imposer comme figure incontournable de la télévision. A l'époque, 2M n'existait pas encore et la TVM s'accaparait tous les téléspectateurs, ce qui lui donnait une influence incontestable.
Fairouz qui était toujours sollicitée par les enfants a changé de cap et a décidé de faire une émission pour eux. Seule blonde à la télé, à l'époque, elle était vite reconnue par les enfants qui allaient vers elle pour l'embrasser et lui offrir des fleurs.
C'est alors qu'elle prend une autre direction en se consacrant entièrement aux enfants. "Kitar al atfal" (Le train des enfants), était l'émission qu'elle a animée avec succès. Et ce n'est pas de sitôt qu'elle oubliera la visite, sur le plateau de l'émission, de la Princesse Lalla Soukaina qui était venue avec des camarades de classe voir comment se préparait l'émission.
Mais, l'expérience "ça bouge à la télé" commençait à connaître des problèmes, ce qui a poussé beaucoup d'animateurs et journalistes à partir et évoluer dans d’autre contextes professionnels. Fairouz avait décidé de prendre du recul et c'est par hasard que, lors d'un voyage aux Etats-Unis, elle rencontre deux journalistes marocains très connus, Mohammed Dourrachad et Abderrahmane Adoui qui avaient besoin d'une journaliste.
L'étape américaine a poussé Fairouz à déplacer sa petite famille à Washington parce qu'elle était décidée à y faire carrière, tant que les conditions le permettaient et que la présence de journalistes marocains la réconfortait.
Cela fait des années maintenant qu'elle côtoie au pays de l'Oncle Sam d'autres journalistes marocains qui font le bonheur des plus grandes chaînes radios et télé. Mohamed Alami, Abderrahim Foukara, Housseini, Dourrachad et d'autes, font en effet honneur aux Marocains.
Les téléspectateurs marocains ont eu la chance de retrouver Faizou Guerouani dans "Naghma Ouatay" qu'elle a présenté avec brio car c'est tout un style et une façon d'être dont se prévaut Fairouz. La présentation de cette soirée a été confiée à plusieurs animateurs, mais avec Fairouz, on découvrait toute la différence.
Récemment, on l'a retrouvée avec un plaisir renouvelé lors de la 10ème édition du Festival international du film de Marrakech.
Les organisateurs de ce grand rendez-vous cinématographique ont confié la présentation à plusieurs animateurs depuis le début de cet événement. Mais il manquait quelque chose. Ce quelque chose, cette valeur ajoutée professionnelle, c'est Fairouz qui l'a apportée. Il semble donc que cette question de présentation, est aujourd'hui réglée une fois pour toutes.
Charm, grâce, professionnalisme et délicatesse, tels sont les atouts de Fairouz Guerouani.