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La victime avait reçu un coup de couteau au niveau de la poitrine. Son état grave avait nécessité son transfert d'urgence au CHU de Marrakech où il avait passé des heures en attendant de subir une opération chirurgicale, d'après les témoignages de ses collègues qui ont assuré avoir payé 400 dirhams, prix du gasoil de l'ambulance publique qui l'avait transporté à Marrakech.
«Nous demandons juste la réinstauration de la sécurité dans la ville. Nous sommes fréquemment victimes d'agressions et d'actes de vandalisme surtout dans des quartiers et zones sombres et non sécurisées comme la Skala et même Essaouira El Jadida où il n'y a toujours pas de commissariat», nous a déclaré un chauffeur de taxi participant au sit-in organisé à Bab Marrakech.
Mais ce qui suscite davantage la colère des chauffeurs, c'est le sentiment de «Hogra» dont ils sont victimes.
«Un chauffeur doit répondre à plusieurs critères et faire l'objet d'enquêtes et de questionnaires avant de recevoir son permis de confiance. Cependant, on voit des délinquants autorisés à prendre la responsabilité des parkings au vu et au su des autorités!» s'indigne un chauffeur de taxi.
Les protestataires dénoncent la «Hogra» et la «Siba». Ils ont affirmé ne pas comprendre l'absence presque totale des patrouilles de nuit, alors que la criminalité ne cesse de gagner les quartiers de la ville, y compris ceux situés au cœur de l'ancienne médina. D'après plusieurs témoignages recueillis sur place, les forces de sécurité ne réagissent pas à leurs appels de détresse, à l'heure où ils sont interdits de se défendre!
Les chauffeurs ont localisé plusieurs points noirs, à commencer par la gare routière, carrefour des voyageurs et professionnels, devenue la cible préférée des délinquants et des criminels .
Cette affaire remet en avant la gestion scandaleuse des parkings de la ville. Une vraie «Siba» qui sévit depuis plusieurs années maintenant.
Ils ne sont ni contrôlés, ni soumis à une évaluation de leur qualité ou légalité de gestion.
Une fois retenu, le soumissionnaire à l'appel d'offres procède à la répartition et à la sous-location des parkings de la ville pour repartir, laissant les citoyens face à de nouveaux locataires agissant dans l'illégalité, et imposant des prix et des méthodes surprenants. Se contentant juste du port de gilet, ils manifestent une si étrange agressivité à l'égard des usagers qui sont grondés, maltraités, menacés et quelque fois agressés.
Il a fallu un incident isolé, pour mettre à nu les problèmes d'insécurité, de dépravation, de santé publique et de gouvernance dans la cité des Alizés.