Essaouira : Les chauffeurs de taxi protestent contre l'insécurité


Abdelali khallad
Jeudi 1 Mars 2012

Essaouira : Les chauffeurs de taxi protestent contre l'insécurité
Lundi 27 février 2012, les chauffeurs de taxi à Essaouira étaient en grève. Leur principale revendication était la prise de mesures sécuritaires permanentes suite aux multiples agressions contre leurs collègues, y compris celui agressé dimanche 26 février 2012 devant Bab Marrakech par le gardien d'un parking et son frère qui ont été appréhendés par les services sécuritaires.
La victime avait reçu un coup de couteau au niveau de la poitrine. Son état grave avait nécessité son transfert d'urgence au CHU de Marrakech où il avait passé des heures en attendant de subir une opération chirurgicale, d'après les témoignages de ses collègues qui ont assuré avoir payé 400 dirhams, prix du gasoil de l'ambulance publique qui l'avait transporté à Marrakech.
«Nous demandons juste la réinstauration de la sécurité dans la ville. Nous sommes fréquemment victimes d'agressions et d'actes de vandalisme surtout dans des quartiers et zones sombres et non sécurisées comme la Skala et même Essaouira El Jadida où il n'y a toujours pas de commissariat», nous a déclaré un chauffeur de taxi participant au sit-in organisé à Bab Marrakech.
Mais ce qui suscite davantage la colère des chauffeurs, c'est le sentiment de «Hogra» dont ils sont victimes.
«Un chauffeur doit répondre à plusieurs critères et faire l'objet d'enquêtes et de questionnaires avant de recevoir son permis de confiance. Cependant, on voit des délinquants autorisés à prendre la responsabilité des parkings au vu et au su des autorités!» s'indigne un chauffeur de taxi.
Les protestataires dénoncent la «Hogra» et la «Siba». Ils ont affirmé ne pas comprendre l'absence presque totale des patrouilles de nuit, alors que la criminalité ne cesse de gagner les quartiers de la ville, y compris ceux situés au cœur de l'ancienne médina. D'après plusieurs témoignages recueillis sur place, les forces de sécurité ne réagissent pas à leurs appels de détresse, à l'heure où ils sont interdits de se défendre!
Les chauffeurs ont localisé plusieurs points noirs, à commencer par la gare routière, carrefour des voyageurs et professionnels, devenue la cible préférée des délinquants et des criminels .
Cette affaire remet en avant la gestion scandaleuse des parkings de la ville. Une vraie «Siba» qui sévit depuis plusieurs années maintenant.
Ils ne sont ni contrôlés, ni soumis à une évaluation de leur qualité ou légalité de gestion.
Une fois retenu, le soumissionnaire à l'appel d'offres procède à la répartition et à la sous-location des parkings de la ville pour repartir, laissant les citoyens face à de nouveaux locataires agissant dans l'illégalité, et imposant des prix et des méthodes surprenants. Se contentant juste du port de gilet, ils manifestent une si étrange agressivité à l'égard des usagers qui sont grondés, maltraités, menacés et quelque fois agressés.
Il a fallu un incident isolé, pour mettre à nu les problèmes d'insécurité, de dépravation, de santé publique et de gouvernance dans la cité des Alizés.


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1.Posté par le marocain le 01/03/2012 20:38
Vraiment,les gares routières sont les repères de tous les repris de justice,voleurs,escrocs,bandits de chemin,proxénètes.Certains courtiers agressent des voyageurs ne voulant pas acheter un billet portant la mention "Transport toutes directions".Quelle direction au juste. Une mafia de courtiers exploitent ces gares routières au mépris de la Loi,et au sus des agents de police.
Revenant au permis de confiance: En réalité ils sont délivré aux malfrats,et voyous de tout chemin.Si les autorités procédent à une enquête,elles auront la surprise désagréables.Sans oublier que les chauffeurs de taxis(grand et petit n'échappent pas à cette histoire,car eux aussi sont des malintentionnés(coureurs de jupon)
Dans toutes les villes du Maroc il y a des coins dangereux pour les habitants(manque de surveillance de la part des agents de la DGSN.d'éclairage

2.Posté par alain grappe le 03/03/2012 09:27
Une ville oubliée, maltraitée par ses gouvernants. Le peuple d'Essaouira mérite mieux. Cette ville est abandonnée, ses habitants sont abandonnés.

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