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Dix-neuf immigrants, dont trois mineurs et trois femmes enceintes, étaient déjà arrivés mercredi en bateau sur l'îlot inhabité, Isla de Tierra, qui fait partie de l'archipel des Al Hoceimas, situé à proximité de la ville de Mellilia également occupée. Les enfants et les femmes enceintes ont été transportés dans ce préside par un hélicoptère de l'armée espagnole. Pour les responsables espagnols, la lutte contre cette avalanche humaine ne peut aboutir sans une coopération avec les autorités marocaines.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a mis en exergue, dans une interview avec la télévision publique espagnol, « la coopération » du Maroc dans cette lutte, a rapporté l’agence EFE.
Selon d’autres sources, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernández Díaz, et le ministre des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, ont eu des contacts avec leurs homologues marocains en vue de mettre un terme à cette situation « intenable » pour les Espagnols.
«Ces sources, relate la chaîne de télévision « Télé 5 » sur son site Internet hier, ont précisé que les deux ministres ont eu des conversations téléphoniques avec leurs homologues marocains, initiant, ainsi, un canal de communication qui continuera dans les prochains jours, et qui a pour objectif principal de combattre les activités des mafias». Le journal espagnol « El Correo » y va tout rondement quand il a affirmé que « la pression migratoire met une autre fois à l’épreuve les relations entre Rabat et Madrid et met en question la souveraineté espagnole sur les rochers du Détroit de Gibraltar».
Il y a quelques jours, le délégué du gouvernement espagnol à Mellilia, Mohamed Berkani, avait exhorté le Maroc, l’Espagne et l’Union européenne, à mener des actions contre les mafias qui utilisent les îles comme des «ponts aériens» pour introduire d’une façon illégale des immigrés au sein de cette ville ou en Espagne, rapporte l’agence espagnole «Europa Press ».
« Nous sommes devant une situation très délicate qui nous oblige tous à agir avec responsabilité. Et quand je dis tous, je me réfère à l’Espagne, au Maroc et à l’Union européenne », a-t-il précisé dans un communiqué, ajoutant que ces îlots « ne peuvent pas servir à des mafias qui font du trafic d’êtres humains ». Le représentant du gouvernement espagnol fait allusion à l’embarcation qui est arrivée mercredi dernier à Mellilia transportant 16 immigrés subsahariens dont 6 femmes (3 d’entres elles étant mineures et enceintes).
Pour rappel, le gouvernement de Mariano Rajoy avait pris au mois de juillet dernier, la décision de déployer une unité de la Gardia Civil dans les Iles Jaâfarines pour lutter contre les mafias de l’immigration clandestine. Le Maroc avait rapidement réagi en qualifiant la décision espagnole « d’unilatérale » et en convoquant l’ambassadeur espagnol à Rabat, Alberto Navarro pour lui demander des explications sur ce sujet qui sera vraisemblablement débattu lors de la réunion maroco-espagnole de haut niveau prévue le mois prochain.