Changer walis et gouverneurs, une priorité
-
Omar Zniber souligne les efforts déployés par la présidence marocaine du CDH en vue de la réforme des statuts du Conseil
-
Habib El Malki :Le Maroc a pris plusieurs initiatives pour mettre à profit les avancées des technologies numériques en les intégrant dans les processus éducatifs
-
SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan reçoit à Casablanca le Président chinois SEM. Xi Jinping
-
Démantèlement d’une cellule terroriste affiliée à “Daech”
-
Crash d’un avion d’entraînement des Forces Royales Air à l'intérieur de la base aérienne de Benslimane
L’objectif est d’écarter de la gestion territoriale certains gouverneurs et walis qui risquent de ne pas observer la neutralité requise dans ce genre d’opération. Le souci majeur demeure la garantie des valeurs de transparence, de partialité et de neutralité des autorités locales, d’autant plus que ce sera toujours le ministère de l’Intérieur qui supervisera les échéances électorales prochaines.
Les observateurs soulignent sans ambages que les deux derniers mouvements au sein de ce corps ont été marqués par la nomination de plusieurs personnes connues pour leurs affinités avec les dirigeants du PAM. « Aller aux prochaines élections sans procéder à un mouvement dans le corps des gouverneurs serait fatal, car une partie d’entre eux a été nommée dans un contexte politique particulier, et affiche des relations délibérées avec un parti déterminé », a déclaré Hassan Tarek, membre du Bureau politique de l’USFP.
Et d’ajouter : « Autrefois l’administration territoriale s’arrogeait le pouvoir de décision alors que les partis de l’administration de l’époque en exécutaient la teneur. On assiste par contre actuellement à un renversement de la situation, ce sont désormais les instances régionales des partis en question qui décident et ce sont bien évidemment les gouverneurs et walis qui exécutent ! ». Un contexte qui a poussé les directions régionales de plusieurs partis à imposer un préalable de changement des représentants de l’administration centrale, avant d’aller aux élections.
Le cas de Marrakech illustre d’ailleurs toute cette polémique.
Pour sa part, Nabil Benabdellah, secrétaire général du PPS qui n’a pas raté l’occasion de le mentionner lors des meetings qu’il a animés et sur tous les plateaux où il a été invité lors de la campagne pour la Constitution, a été clair. « Nous ne pouvons accepter la tenue d’élections avec la même administration territoriale, notamment certains walis et gouverneurs dont les positionnements s’alignent sur les errements et déviations du passé », a déclaré M. Benabdellah.
Un changement s’avère donc indispensable. Même position chez les islamistes du Parti de justice et développement (PJD) qui affichent leur grogne sur la manière dont plusieurs gouverneurs et walis ont été nommés et se sont souvent immiscés dans les affaires partisanes lors des dernières échéances.
La partialité et l’implication de certains agents d’autorité dans plusieurs provinces du Royaume lors des dernières échéances électorales ont été grandement soulignées par les observateurs. Le dernier mouvement n’a fait que consacrer la prédominance de cette même formation politique sur la gestion territoriale.
La formule souvent présente dans les communiqués du ministère de l’Intérieur citant les objectifs du mouvement après chaque nomination reste caduque : « Consacrer le nouveau concept de l'autorité, adopter la politique de proximité, doter l’administration de ressources humaines qualifiées, servir les intérêts des fidèles sujets du Souverain et garantir leur sécurité et leur stabilité ». Les mots n’ont désormais d’importance qu’à travers leur traduction dans les faits », précisent plusieurs observateurs avisés. Car, ces mouvements ne doivent plus se transformer en un cheval de Troie pour aboutir à une carte territoriale et électorale sur mesure. Une image qui devrait être désormais du passé.