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Le parti islamiste tunisien, durement réprimé sous l'ancien régime, et légalisé après la révolution, fait ainsi une entrée par la grande porte sur la scène politique tunisienne et pèsera sur toutes les grandes décisions concernant l'avenir du pays. La liste surprise de ces élections, "La pétition populaire" d'Hechmi Haadmi, un richissime homme d'affaires tunisien, arrive en quatrième position avec 19 sièges malgré son invalidation dans six circonscriptions notamment pour "irrégularité de financement". Le Parti démocrate progressiste (PDP, centre), formation historique tunisienne, n'arrive que 5e, avec 17 sièges, suivi par le Pôle démocratique moderniste (PDM, coalition de gauche) et Al-Moubarada de Kamel Morjane, ancien ministre de Ben Ali, qui obtiennent tous deux cinq sièges.
L'extrême gauche appuyée par le Parti des ouvriers communiste tunisien (PCOT) n'a obtenu que trois sièges.
Globalement 49 femmes, pour la plupart candidates d'Ennahda, font leur entrée dans l'assemblée constituante. Ces résultats restent provisoires jusqu'à la fin des recours devant le tribunal administratif, qui doit se prononcer dans un délai de cinq jours.
Le taux de participation a été de 77,65% parmi les 4,1 millions d'inscrits volontairement et de 14,2% pour le reste des votants. Le corps électoral est estimé à 7,2 millions. Mais seuls 4,1 millions de Tunisiens s'étaient inscrits volontairement sur les nouvelles listes électorales. Les 3 autres millions d'électeurs potentiels pouvaient voter sur présentation de leur carte d'identité.
Les Tunisiens étaient appelés dimanche à élire une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour le pays. Elle devra s'atteler prioritairement à la formation d'un nouvel exécutif.