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A en croire l’Association Caminando Fronteras, les femmes en question ont péri lors de l’interception de leur embarcation de fortune transportant 46 personnes et se dirigeant vers la plage de Mellilia. « Médecins du monde Espagne » a demandé lundi qu'une enquête indépendante soit diligentée pour élucider les circonstances exactes de ce drame.
Helena Maleno, membre de Caminando Fronteras, a expliqué à l'AFP que ces femmes sont mortes après avoir sauté à l'eau pour essayer de gagner la plage à la nage et échapper aux forces marocaines prêtes à mener une opération de "refoulement à chaud" des migrants vers le Maroc.
La même source a précisé, selon les témoignages des survivants, que l'embarcation s'est renversée sous le regard de la Guardia civil qui n’a pas bougé le petit doigt.
Pour sa part, le porte-parole de la Guardia civil à Madrid a confirmé à l'AFP que l’embarcation en question avait été signalée jeudi aux environs des eaux marocaines et que les membres de la Garde civile ont été témoins de l’interception de cette embarcation par la gendarmerie marocaine qui « l'emmenait vers le Maroc en la remorquant avec une corde".
Selon la même source, 22 personnes portant des gilets de sauvetage se sont jetées à l'eau : "Treize venaient vers les eaux espagnoles et la Garde civile leur a porté secours, neuf autres ont été recueillies par la gendarmerie marocaine", a-t-elle précisé. «Nous avons transporté les 13 personnes au port de Mellilia. Nous n'avons aucune idée de ce qui a pu se passer ensuite" avec l'embarcation. Du côté des autorités marocaines, c’est silence radio.
Un nouveau drame qui s’ajoute donc à tant d’autres enregistrés ces dernières années. Selon les derniers chiffres de l’OIM, quelque 15.000 cas de morts et de disparus ont été enregistrés en Méditerranée depuis 2014 avec 5.143 cas uniquement en 2016. Un record depuis l’année 2000.
Pour l’année en cours, l’OIM a enregistré près de 2.410 morts contre 3.234 enregistrés dans les huit premiers mois de 2016. Cela signifie qu‘un migrant sur 61 essayant de rejoindre l’Europe est mort en 2017, contre 1 sur 97 entre janvier et août 2016. Pourtant, le taux de mortalité des migrants en Méditerranée est passé de 1 à 1,64%.
Les migrants africains sont les premières victimes de ces drames de la migration irrégulière. L’OIM affirme que plus de 3.900 individus sont morts au cours de leurs tentatives de migration dans les différentes régions de l'Afrique depuis 2014. La majorité des morts a été enregistrée le long des parcours de l'Afrique Occidentale et la Corne de l'Afrique, au Nord vers la Libye et l'Egypte. Depuis 2014, des centaines de morts ont été enregistrés dans le désert du Sahara.
Cette année, un nombre plus important de morts a été enregistré dans le Golfe d'Aden entre la Corne de l'Afrique et le Yémen par rapport aux années précédentes. Les 111 morts enregistrés jusqu'ici en 2017 sont dus à des incidents dans lesquels des douzaines de migrants ont été tués, y compris celui d’un bateau qui a été attaqué par un hélicoptère Apache ainsi que plusieurs naufrages causés par des refoulements.
L’OIM a précisé, en outre, que plus de 5.000 morts ont été enregistrés à l'échelle mondiale en 2014. Et depuis lors, le nombre annuel de décès n’a cessé d’augmenter totalisant 23.000 au cours de la période entre janvier 2014 et août 2017. Sur les huit premiers mois de 2017, l'OIM a enregistré 3.514 cas de morts et de disparus des migrants internationaux dans le monde contre 4.264 enregistrés à la même période de l’année écoulée.