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Tenue à la demande du ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique, cette formation intervient à quelques jours seulement de l’entrée sur le marché ivoirien de ces médicaments, fruit de l’expertise marocaine, avec un taux d’efficacité de 97% contre l’hépatite C.
"Ces génériques seront disponibles dans les jours à venir sur le marché ivoirien, et les responsables du ministère de la Santé ont demandé une formation sur le mode d’utilisation de ces médicaments, comment les prescrire, comment faire les choix des protocoles, et opérer la surveillance requise, pour pouvoir traiter un grand nombre de malades en Côte d’Ivoire", a confié à la MAP, le professeur Mustapha Benazzouz, hépato-gastro-entérologue à Rabat qui animait cette formation.
Et de poursuivre que cette formation s’inscrit en droite ligne de la coopération Sud-Sud et des liens d’amitié et de fraternité qui unissent les deux pays, et qui bénéficient du soutien permanent des deux chefs d’Etat, SM le Roi Mohammed VI et le Président Alassane Ouattara.
Elle intervient aussi suite à la mise en place par la Côte d’Ivoire d’un programme ambitieux de lutte contre l’hépatite C qui démarrera prochainement, a expliqué le professeur Benazzouz, notant que le Maroc, fidèle en cela à sa solidarité africaine, ne ménagera aucun effort pour faire bénéficier les pays africains frères et amis, de son expertise en la matière.
Pour cet ancien professeur à la Faculté de médecine de Rabat, le Royaume a déployé un effort considérable, à travers le développement et la fabrication de ces médicaments efficaces contre l’hépatite C en l’occurrence le "Sofosbuvir" et les deux autres médicaments qui complètent le traitement, à savoir "Dakasvir" et "Rivabir" aux prix accessibles.
Ces médicaments coûtent excessivement chers en Europe et aux USA, a-t-il rappelé, estimant qu’avec cette initiative fort louable du Royaume, c’est une voie qui s’ouvre "parce qu’on pourra désormais traiter des malades dans le cadre d’un programme de partenariat avec le Maroc et bien sûr, à travers les Laboratoires "Pharma 5" qui sont derrière la production de ces médicaments.
Le professeur Benazzouz a, par ailleurs, déploré le fait que l’Afrique soit un grand réservoir des hépatites C, avec 40 à 45 millions de malades, laissant constater que l’Afrique et l’Asie représentent, à elles seules, 80% du réservoir de cette pathologie. "Je pense que s’il y a une politique à mener pour éradiquer ce problème de santé, elle doit être adoptée dans ces deux continents, a-t-il dit, rappelant que l’OMS est aujourd’hui en train de faire un effort extraordinaire notamment, dans cette zone du globe".