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Issus de neuf pays (Belgique, Espagne, France, Etats-Unis, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas et Canada) et du Maroc, près de 130 chercheurs, responsables publics du Maroc et acteurs associatifs de la communauté marocaine et représentants des gouvernements étrangers partenaires, ont établi durant ce séminaire un bilan de l’ensemble des dispositifs mis en place en matière d’enseignement des langues arabe et amazighe. Il a ainsi été constaté la diversité des dispositifs, le nombre grandissant des acteurs intervenant dans ce domaine ainsi que les différentes contraintes qui entravent l’accomplissement de leur mission. A cet égard, la tension existant entre ces dispositifs et les mutations continues des communautés marocaines (dont en premier lieu l’émergence des nouvelles générations) a été analysée ainsi que l’inadéquation de certains outils mis en place à la fin du siècle dernier.
Alors que Mohamed Ameur a rappelé les grandes lignes du plan d’urgence adopté il y a quelques mois par le gouvernement dans ce domaine, Omar Azziman a insisté sur la nécessité d’une évaluation des expériences cumulées durant les trois dernières décennies en matière d’enseignement de la langue et de la culture d’origine, dont les conclusions devraient servir de tremplin pour une coopération plus ajustée entre les différents partenaires publics marocains, en association avec leurs homologues des pays d’accueil et des acteurs sur place, qui devraient être multipliés au regard du caractère mondial de l’émigration marocaine.
La mise en œuvre par les divers gouvernements européens d’un cadre commun de référence en matière de programmes scolaires et d’enseignement des langues vivantes a été soulignée par plusieurs intervenants, qui ont insisté sur la nécessité pour l’enseignement des langues de l’immigration de s’y adapter. « L’avenir de l’enseignement assuré par notre pays ne peut se concevoir sans cette adaptation», a rappelé Driss El Yazami.
Concluant les travaux de cette conférence, le président du CCME a rappelé la nécessité de procéder à des évaluations régulières des efforts importants consentis par notre pays dans ce domaine, appelé de ses vœux une coopération plus étendue avec les nouveaux acteurs associatifs, coopération déjà entamée par le département de M. Ameur. « Cette coopération doit se faire après une certification des programmes et de la pédagogie mis en œuvre et faire l’objet d’une évaluation périodique ». Il a enfin fait part de la disponibilité du Conseil de continuer le processus de discussion avec l’ensemble des acteurs, notamment par la tenue de séminaires au sein même des pays d’immigration.