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S'inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de promotion des produits de terroir, ce diagnostic a porté, selon la Direction régionale de l'agriculture, son initiatrice, sur le miel, les câpres, l'olivier d'Outat Elhaj, de Lmta et d'Azzaba, la pomme de Tafegight et la figue Chaari.
Cette analyse a ainsi permis de déceler un nombre de constats communs à toutes les filières étudiées, essentiellement le faible niveau de transformation, la mauvaise qualité d'emballage et de mise en bouteille, la non-maîtrise des coûts et des techniques de vente, la prédominance de la commercialisation au sein de réseaux de confiance non-structurés et la multitude d'intermédiaires, explique la DRA.
L'analyse des cinq produits, un par un, montre que pour la filière du miel, 70 % de la production est écoulée dans des réseaux de confiance des apiculteurs, dans des emballages de mauvaise qualité et à des prix plus faibles que ceux pratiqués par les revendeurs au sein de leurs propres réseaux. L'étude détermine un manque à gagner moyen pour les apiculteurs de 30 DH par kg.
Au niveau de la filière des câpres, deux importants circuits ont été identifiés par l'analyse. Un circuit dominant où les câpres transitent par les commissionnaires qui collectent au profit des unités industrielles et un deuxième moins important (30 % du flux), qui est celui des collecteurs-conserveurs (coopératives et particuliers) qui approvisionnent les unités industrielles en quantités variant selon le fonds de roulement dont disposent ces conserveurs.
Parmi les pistes envisagées, l'étude indique que la part importante des conserveurs provisoires permet de proposer une voie de développement d'un partenariat entre les grandes unités de transformation et les organisations professionnelles des producteurs, le renforcement de la capacité de stockage et de conservation de ces dernières et la formation et sensibilisation des cueilleurs et collecteurs aux bonnes pratiques de récolte et collecte des câpres.
L'analyse de la chaîne de valeur de la filière olivier d'Outat Elhaj, de Lmta et d'Azzaba a montré que plus les producteurs valorisent eux-mêmes leur production, en se rapprochant du consommateur final, mieux ils en sortent gagnants. Elle déduit aussi que la part la plus importante de la valeur ajoutée est générée après conditionnement de l'huile d'olives. Laquelle valeur est estimée à 16 DH par litre d'huile conditionnée contre 2 DH par litre vendu en vrac et 0,5 DH par kg d'olives vendu après récolte.
Concernant la filière pomme de Tafegight, l'examen de la formation des prix a permis de constater que l'éloignement de la zone des grands centres de consommation et le faible niveau de l'offre empêchent l'afflux d'acheteurs importants et fait ainsi subir aux producteurs les prix des quelques rares acheteurs qui s'intéressent à la zone. L'analyse note, toutefois, que le froid naturel de la zone représente une grande potentialité offerte aux producteurs qui peuvent, par simple stockage dans des fruitières, gagner 3 DH par kg de pomme en décalant la période de vente vers le printemps. Quand à la figue Chaari, le diagnostic révèle que cette filière reste peu valorisée (vente du produit à l'état frais) et que la marge est répartie entre producteurs et revendeurs. Quoiqu'elle soit assez importante actuellement, la marge du producteur pourrait être améliorée si la filière est organisée, l'offre est consolidée et le produit est labellisé. Pour résumer, l'analyse a permis d'identifier d'importantes marges d'amélioration et d'augmentation des revenus des producteurs. Des objectifs qui passent par l'amélioration de la qualité et de la présentation des produits finis, la création de connexions avec les marchés structurés et le renforcement des capacités managerielles et commerciales des producteurs, tout en réduisant la présence des intermédiaires. Il s'agit aussi d'accompagner les agriculteurs à la mise en place de signes distinctifs d'origine et de qualité (SDOQ) et leur promotion auprès du consommateur local et national.
La valorisation des produits de terroir constitue une composante du pilier II (accompagnement solidaire de la petite agriculture) du plan agricole régional (PAR), déclinaison locale du Plan Maroc vert.
Pour sa mise en œuvre, le PAR mobilisera, à l'horizon 2020, un montant de 10,6 milliards de DH pour la réalisation de 108 projets (55 dans la production animalière et 53 dans la production végétale), rappelle-t-on.