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"Sadra" est un arbre connu pour ses différentes utilités et sa robustesse. Dans l'approche du réalisateur, c'est plus le symbole qui compte et justement cet arbre sert à beaucoup de choses sans vraiment en définir la nature. Mais le plus important, est que l'histoire relate le temps de l'occupation car, selon Chafik Shimi, il fallait se rendre compte qu'il y a exactement un siècle que les Français sont arrivés au Maroc et qu'il fallait saisir cette occasion pour rendre hommage à tout ceux qui, dans toutes les contrées du Maroc, ont combattu l’occupant et se sont sacrifiés pour que le pays recouvre son indépendance. C'est Belyout Saîdi qui, dans "Chouk Sadra" incarne le rôle de Jean Valjean dans le roman de Hugo sauf que le premier n'est pas arrêté pour avoir volé du pain, mais pour avoir transporté des vivres à la localité de Boughafer assiégée par les soldats français. Il est arrêté, puis jugé, et ce en flagrante contradiction avec la loi française qui punit pour non-assistance de personnes en danger. C'est donc un pan de l'histoire du Maroc qui est raconté dans cette série mais, selon la vision du peuple et non celle des dirigeants.
Le choix de Midelt pour le tournage n'est pas non plus fortuit. D'après Chafik Shimi, la lumière dans cette région est meilleure que dans la région de Ouarzazate. De plus, cette région est connue pour avoir écrit des pages glorieuses de la résistance contre l'occupation, tout comme le Rif et d'autres régions du pays. Aussi, cette région dispose-t-elle d'atouts naturels diversifiés du fait qu'on peut y trouver montagnes enneigées, plaines, verdure, etc. L'objectif du réalisateur est d'inciter les gens à replonger dans l'histoire du Maroc à travers le film certes, mais surtout grâce aux symboles et messages transmis qui ont fait que jamais les Marocains n'ont accepté d'être asservis ni colonisés.
C'est ce qui semble être le souci du réalisateur qui entend offrir aux téléspectateurs une période de l’histoire nationale. Le tournage prendra beaucoup de temps, car la série est composée de 60 épisodes. Pour autant, le réalisateur ne souhaite pas en profiter pour participer aux festivals. Il estime que ces manifestations sont purement folkloriques.