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« L’opération a débuté selon certains migrants vers 4h00 du matin lorsque des centaines de policiers et des forces auxiliaires ont encerclé le camp et procédé à l’évacuation des migrants de leurs tentes. Ces derniers, d’origine guinéenne, sénégalaise et camerounaise, ont ensuite été rassemblés avant d’être orientés vers une dizaine de bus qui les ont emmenés vers la salle couverte de la ville où ils ont été soumis à une vérification d’identité», nous a révélé Hassan Ammari, de l’AMDH-Oujda avant de poursuivre : « Après la libération des détenteurs de cartes de séjour ou d’asile ainsi que les mineurs et un malade qui poursuit ses soins à l’hôpital El Farabi, les migrants ont été conduits vers des bus dont les destinations demeurent inconnues. Certaines sources ont évoqué les villes de Fès, de Taza ou de Béni Mellal mais rien n’est moins sûr ».
Pour Hassan Ammari, l’opération de samedi dernier est la première du genre après des mois d’accalmie. «Ça fait plus de sept mois qu’aucune opération de ratissage ou de démantèlement n’a été menée par les autorités locales au niveau d’Oujda et des villes limitrophes », nous a-t-il précisé avant de souligner que cette opération s’inscrit dans le cadre de la stratégie révélée en février dernier par Charki Draiss, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, et qui consiste à démanteler les camps situés aux environs de Mellilia et Sebta. Une vaste opération de démantèlement des camps de migrants a été déjà opérée en février dernier dans la région de Nador. En tout, 1.200 migrants ont été déplacés. Des opérations similaires ont également été menées les semaines d’après.
Aujourd’hui, le ministère de l’Intérieur garde le silence et ne dit rien sur les motivations qui ont sous-tendu l’opération d’Oujda. S’agit-il bien d’une tentative de libérer ces migrants de soi-disant "conditions très précaires" dans lesquelles ils vivaient comme ce fut le cas pour ceux de Gourgourou à Nador où des femmes et des enfants étaient contraints de vivre dans cette forêt par les réseaux de passeurs et de traite des êtres humains ? Si oui, pourquoi, ces autorités ont-elles tardé à prendre l’initiative ?
Autres questions et non des moindres : comment peut-on compter trouver une solution aux conditions précaires dans lesquelles vivent ces migrants en les dispersant entre plusieurs villes du Maroc et en les livrant à eux-mêmes ? Pourquoi ces personnes ne sont-elles pas évacuées vers des points d'hébergement d'urgence ?
Des questions qui vont certainement demeurer sans réponse comme ce fut le cas pour les récentes opérations menées à Nador et qui ont suscité l’ire de la société civile qui les a considérées comme des chasses à l’homme émaillées de plusieurs violations des droits de l’Homme. Tel fut le cas des décisions d'éloignement des frontières prises de manière individuelle, et exécutées en concertation avec le ministère de la Justice qui furent jugées inacceptables notamment dans un contexte marqué par la campagne de régularisation des personnes en situation administrative irrégulière.