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Familles, bande d'amis, couples, jeunes ou moins jeunes flânent dans les allées en quête de nouveautés ou de bonnes occasions. Il y a également les « marathoniens » de la foire, qui enchaînent les rencontres et les signatures d'auteur. « Je voudrais assister à l'entretien de Beigbeder qui devait commencer à 17 heures, mais il est déjà 17 heures 20 et il n'est pas là. A 18 heures, je souhaiterais aussi assister à la conférence de Ben Jelloun et Azoulay sur l'Union pour la Méditerranée », explique une jeune fille en s'inquiétant des problèmes de « timing ». Un bon sens de l'organisation et de l'emploi du temps semble être requis pour participer au plus grand nombre de rencontres possibles et certains semblent un peu perdus au milieu des montagnes de programmes qui leur ont été distribués. Difficile, en effet, de comprendre qui signe où, et où a lieu quoi, jusqu'à ce que les organisateurs se décident à installer des panneaux d'indication au milieu des allées. Par ailleurs, certains coins sont plus remplis que d'autres à l'instar du stand d'une librairie qui propose des livres de cuisine à 10 ou 20 dirhams, les ouvrages de Ben Jelloun et de Chraïbi à 30 dirhams et des livres pour adolescents à 10 dirhams. En flânant du côté du pavillon français, l'on peut aisément parler à Tahar Ben Jelloun et Pierre Assouline qui visitent les stands en attendant l'heure de la signature de leurs ouvrages.
Certains visiteurs se plaignent du manque de nouveauté parmi les livres proposés à l'instar d'Amine, jeune juriste qui explique : « Je viens chaque année au Salon pour chercher des ouvrages de droit. Malheureusement j'ai l'impression de revoir chaque année les mêmes titres. »
Autre son de cloche au stand phare de cette édition, celui des « Marocains du monde » mis à l'honneur cette année. Interrogé par Libé, Youssef Haji, chargé de mission au CCME français (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger), explique: « Nous sommes vraiment étonnés par le nombre de personnes qui viennent au SIEL. Nous avons eu 150 invités venant des quatre coins du monde et qui représentent la création des Marocains de différents horizons. Nous sommes également étonnés par le nombre de jeunes chercheurs marocains qui, avec le peu de moyens qu'ils ont, font tout pour acheter des livres de référence. C'est pourquoi nous avons mis à leur disposition un site avec 900 titres sur la recherche autour de l'immigration, de la diaspora marocaine dans le monde notamment». Youssef Haji explique également que « les invités sont agréablement surpris de la qualité de l'écoute dans les débats dont un ce matin sur l'Ecriture au féminin, qui a rencontré beaucoup de succès».
En effet, il semble bel et bien que les conférences et les entretiens avec les auteurs connaissent un vif succès. Lors du passage de Dominique de Villepin, pour une conférence autour de la culture, la salle était comble. Idem pour le débat autour de l'Union pour la Méditerranée où les intervenants n'hésitent pas à intervenir sans langue de bois.
En ce deuxième jour d'ouverture, tous semblaient néanmoins contents de participer à un Salon qui redonne à la lecture et au livre une place de choix dans le Royaume.