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Le Conseil national des femmes ittihadies qui s’est tenu samedi au siège du parti à Rabat vient d’en servir la preuve si besoin en est. Lors de la séance d’ouverture, le Premier secrétaire du parti n’a pas manqué de le rappeler. Abdelouahed Radi a souligné que « malgré la volonté politique et le grand chantier des réformes entamées depuis des années, à tous les niveaux, nous continuons à confronter des résistances à propos de ces réformes tant au niveau politique, économique, social que culturel, particulièrement celui en relation avec l’égalité entre l’homme et la femme ».
« Le changement le plus dur et le plus compliqué que nous avons rencontré depuis l’amorce du processus des changements, c’est celui des mentalités, ou celui qualifié de changement culturel », a-t-il précisé. Et de poursuivre que « le débat politique sur les lois encadrant les élections électorales a démontré que certains esprits sont toujours imprégnés de culture conservatrice refusant tout ce qui est moderne et qui vise la consolidation de la démocratie dans notre pays. Cela transparaît clairement à travers la question de la liste nationale des femmes qui doit nécessairement garantir une présentation respectable et une représentativité politique des femmes dans les institutions élues conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution», a fait savoir le Premier secrétaire du parti.
« Certains ont voulu vider cet acquis de son essence et tenté de l’enterrer complètement, alors que l’USFP avait milité en sa faveur aux côtés du mouvement féministe marocain ; un acquis obtenu et concrétisé grâce au militant Abderrahmane Youssoufi lorsqu’il a été Premier ministre », a précisé Abdelouahed Radi.
Le contexte général mondial, régional et national est marqué par des conditions appropriées pour l’instauration davantage de réformes politiques, économiques et sociales à même de prémunir notre pays en vue de faire face aux futurs défis, a-t-il indiqué. « Il ne faut pas se contenter de ces seules réformes, mais elles doivent être accompagnées par une révolution culturelle visant le changement des mentalités et l’élimination des idées conservatrices réfutant tout changement positif relatif à la question de la femme qui compte pour la moitié de la société, a affirmé Abdelouahed Radi.
Il a tenu également à rappeler la position du parti concernant la liste nationale des femmes et la représentativité des jeunes dans les institutions législatives qui a été conforme à ses principes et ses choix découlant du texte de la Constitution.
Pour sa part, Khadija El Qariani, secrétaire générale de la section féminine du parti, a souligné que «les doléances des femmes ittihadies pour des réformes constitutionnelles expriment l’identité moderniste, démocratique et socialiste et la Monarchie parlementaire est appelée à être mise en œuvre à travers la législation et les mesures accompagnatrices à même de soutenir l’égalité, la parité et l’égalité des chances ».
Elle a fait savoir que « les femmes sont parvenues à faire entendre leur voix sur la scène politique en vue de placer la représentativité féminine au sein des institutions élues dans le cadre adéquat et ont considéré que le 1er article du projet de loi organique relatif à la Chambre des représentants ne répond pas à l'esprit et à la philosophie de la Constitution ».