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Le projet, qui s'inscrit dans le cadre de la mobilisation nationale de mise en œuvre des "contrats de nappes", connaîtra l'implication effective des différents partenaires de la région en vue d'assoir une bonne gouvernance dans la gestion des ressources hydriques limitées de la nappe de la région confrontée à la surexploitation et à la succession de plusieurs années de sécheresse.
En raison d'une demande croissante en eau des différentes activités socio-économiques (pôle urbain de Marrakech, irrigation) le bassin Haouz-Mejjat connaît un déficit chronique au niveau de la nappe de l'ordre de 105 millions de m3 par an.
Si aucune action concernant la gestion rationnelle de la nappe n'est entreprise, l'épuisement de la nappe serait inévitable, dans un futur proche, avec des conséquences graves aussi bien sur le plan socio-économique qu'écologique, a-t-on expliqué lors d'une présentation technique de la situation de la nappe de la région.
Intervenant à cette occasion, la ministre déléguée chargée de l'Eau a souligné que les nappes phréatiques représentent 20% des ressources en eau au niveau national, 40% de l'eau d'irrigation et assurent l'eau potable à près de 90% des populations rurales.
Cette réserve en eau précieuse est soumise à divers facteurs de surexploitation et d'amenuisement qui se traduisent par une situation préoccupante avec un déficit annuel de 1 milliard de m3 par an, a-t-elle relevé.
La nappe phréatique du bassin hydraulique Haouz-Mejjat figure parmi les nappes les plus exposées à la surexploitation avec un déficit annuel de 105 millions de m3, a-t-elle noté, affirmant l'importance des "contrats de nappes" qui s'avèrent une urgence pour faire face à cette situation et assurer une gestion durable des ressources en eau souterraine dans le cadre d'une mobilisation efficace de l'ensemble des intervenants.
L'objectif final de la Gestion intégrée des ressources en eau (contrat de nappe) est d'aboutir à une gestion rationnelle commune des ressources en eau impliquant les différentes parties prenantes au niveau local, notamment les décideurs, les gestionnaires et les usagers des ressources en eau souterraine, a-t-elle ajouté.
De son côté, le président du Conseil de la région, Ahmed Touizi, a plaidé pour une action fondée sur trois principaux axes en vue de préserver les ressources en eau de la région. Il s'agit, selon lui, de renforcer la mobilisation des eaux de surface, rationaliser l'usage à travers les nouvelles technologies dans le domaine agricole, promouvoir les cultures à forte valeur ajoutée et peu consommatrices d'eau et lutter contre l'idée reçue de l'eau inépuisable.
Le bassin Haouz-Mejjat, situé entre Oued Chichaoua et Oued Lakhdar, s'étend sur le territoire de six provinces (El Haouz, Chichaoua, Rhamna, Azilal, Marrakech et Kelaat Sgharna).
La nappe phréatique du bassin est notamment sollicitée par les activités de la grande, petite et moyenne irrigation (50%), en plus de la grande demande de la concentration urbaine de Marrakech et ses infrastructures touristiques.
Selon des données techniques fournies lors de cette réunion, l'ensemble des réserves en eau de la région se situe à hauteur de 1,250 millions de m3, dont 860 millions de m3 en eau de surface et 196 millions de m3 en eau souterraine. La surexploitation de la nappe au niveau du bassin se traduit chaque année par une baisse du niveau allant jusqu'à 2,5 mètres par endroits.