Elle a réussi une opération sous hypnose, une première mondiale
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Originaire de Bejaâd et établie en France, elle a réussi également une deuxième opération de chirurgie cardiaque lourde en remplaçant les anesthésiants par l’hypnose en mettant les patients en état de transe hypnotique pendant toute la durée de l’opération, ce qui a été considéré par les spécialistes comme un exploit scientifique de calibre.
Les performances de la jeune Marocaine ne sont pas le fruit du hasard. Dr Asmaa Khaled a fait ses études à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca avant d’obtenir son doctorat en médecine générale à la Faculté de Hassan II.
Suite à un séjour de 5 ans au Sénégal où elle a obtenu un diplôme en anesthésie, Dr Asmaa Khaled a décidé de s’installer en France où elle a réussi le concours national d’équivalence et obtenu sept formations universitaires différentes liées toutes à son domaine de travail, à savoir l’anesthésie.
Sa persévérance et son savoir-faire lui ont valu d'intégrer, il y a trois ans, l’université de Paris (Créteil) pour enseigner et encadrer les jeunes dans le domaine de l’hypnose clinique.
Revenant avec émotion à son exploit mondial, l’anesthésiste réanimateur marocaine explique que le cas clinique de la chanteuse guinéenne Alama Kanté, qui souffrait d’une tumeur de la gorge, était probablement une première mondiale dans la mesure où l’équipe médicale a réussi un challenge important.
"J’ai pu lui procurer une transe hypnotique soutenue, agréable, dépassant trois heures d’horloge, en utilisant sa voix, par moments, comme moyen de monitorage peropératoire guidant ainsi les limites de l’exérèse chirurgicale de sa masse tumorale", précise Dr Asmaa Khaled. "L’hypnose a permis d’éviter une intubation trachéale qui aurait pu être délétère pour une professionnelle de la voix, de piloter la chirurgie et d’orienter délicatement et précisément le geste chirurgical", poursuit-elle.
Après cet exploit remarquable, la jeune Marocaine a réussi à appliquer l’hypnose à un type d’opération encore plus lourde. Il s’agit d’interventions vasculaires qui consistaient à implanter une endoprothèse valvulaire aortique en remplaçant les produits anesthésiants et vaso-constricteurs par l’hypnose. En d’autres termes, il s’agissait de détruire la valve aortique calcifiée et de la remplacer par une bioprothèse. Selon elle, ces opérations ont bénéficié déjà à plus de 100 patients.
Pour Dr Asmaa Khaled, l’intérêt de l’hypnose comme outil thérapeutique en anesthésie est de laisser une grande marge de manœuvre au chirurgien et de lui permettre, au fur et à mesure, de détourner les obstacles rencontrés. Elle permet aussi au patient d’investir sa propre énergie de la meilleure manière possible.