Tout démontre que les agissements des autorités algériennes ne sont pas et n’ont jamais été d’ordre humanitaire. A preuve, elles ont appliqué toutes les formes d’exclusion et d’isolement aux populations sahraouies séquestrées dans les camps de Tindouf qui ont payé de leur vie leur refus de se soumettre aux décisions arbitraires des autorités algériennes.
Dans l’intention de les affamer davantage afin de les rendre plus dociles et plus malléables, Alger vient de leur interdire de s’approvisionner dans la ville voisine de Tindouf.
Après avoir érigé des barrages séparant les différents camps, déjà entourés d’un barrage les isolant du reste du monde et après avoir tiré à bout portant et sans sommation sur les plus hardis d’entre eux qui ont tenté de fuir cette incarcération qui ne dit pas son nom, les services de renseignements algériens viennent de franchir le pas, signifiant au monde entier qu’ils n’hésiteront pas à laisser mourir de faim les femmes, les enfants et vieillards sahraouis qui ne se plieraient pas aux décisions arbitraires prises par des généraux qui ont toujours trempé dans les détournements des aides alimentaires destinés par la communauté internationale à ces mêmes populations.
A la suite de l’assassinat de deux jeunes Sahraouis perpétré par les gendarmes algériens, un vent de révolte a embrasé les différents camps ou ceux que le Polisario considérait comme une police sous ses ordres ont exprimé leur refus de tirer sur les populations qui se soulevées contre l’impunité accordée par les affidés d’Alger à leurs séides.
Ce que ces derniers, tristement connus pour la répression des évènements de Ghardaya et contre les Kabyles, recourent à l’application dans les camps de Tindouf, de cette même politique qui consiste à affamer les gens pour leur proposer ensuite de la nourriture contre leur soumission.
Aujourd’hui, ces populations isolées du reste du monde et affamées par un groupe qui ne cherche qu’à régner pour s’enrichir davantage aux dépens des femmes, des vieillards et des enfants sahraouis, lancent un appel à la communauté internationale, à travers le secrétaire général des Nations unies, afin de leur éviter le sort des habitants du camp palestinien d’Al Yarmouk, en Syrie. Ce même appel, les populations des camps de Tindouf l’adressent aux ONG et aux médias du monde libre pour faire pression sur les autorités algériennes afin de leur permettre d’accéder aux approvisionnements qu’elles leur interdisent.
Par ailleurs, des associations marocaines et africaines actives notamment dans le domaine des droits de l'Homme en Italie ont lancé un appel pressant au Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme en vue de réagir aux violations systématiques des droits de l'Homme dans les camps du Polisario.
Dans une lettre adressée à la représentation dudit Centre en Italie, dont copie est parvenue samedi à la MAP, le Réseau des associations de la communauté marocaine en Italie (RACMI) et la Fédération africaine en Toscanie (FAT) appellent notamment «à faire toute la lumière» sur l'assassinat, le mois dernier, près des frontières algéro-mauritaniennes, par l'armée algérienne de deux jeunes Sahraouis qui tentaient de fuir «l'enfer de Tindouf» en territoire algérien.
Ces associations dénoncent vigoureusement la répression violente perpétrée par les milices du Polisario contre les manifestants dans les camps de Tindouf qui protestaient, ces dernières semaines, contre «les violations de leurs droits et de leur dignité humaine».
Les représentants de ces associations soulignent, dans un communiqué, que «le soulèvement des jeunes Sahraouis contre la dictature des mercenaires du Polisario, doit inciter certaines parties, qui croient encore aux thèses fallacieuses du mouvement séparatiste, à réfléchir sur la vraie nature du conflit au Sahara que le régime algérien cherche, coûte que coûte, à faire perdurer mettant en danger la paix de toute une région».
«A travers ce soulèvement, c'est un message fort et clair que ces jeunes cherchent à transmettre à la communauté internationale qui ne peut plus ignorer les violations de la dignité des hommes et des femmes dans les camps de la honte», ont-ils conclu.