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Après avoir rappelé l’adhésion et la contribution de l’USFP au débat entre les partis politiques et le gouvernement, il a souligné que la position et les propositions du parti n’ont, en aucun moment, été pour des calculs ou des considérations partisanes ou politiciennes, mais visent essentiellement l’intérêt du pays et comptent franchir les obstacles et ouvrir de nouvelles perspectives d’espoir tout en veillant à réunir les garanties législatives nécessaires.
Plusieurs propositions du mémorandum du parti ont été adoptées et ont pour objectif de lutter contre les falsificateurs, incriminer tout acte menaçant l’opération électorale et réunir toutes les conditions à même de garantir une large participation des citoyens, a-t-il indiqué.
Concernant la liste nationale des femmes, Ahmed Zaidi a tenu à souligner l’attachement de l’USFP à la discrimination positive, car elle est en adéquation avec les dispositions de la nouvelle Constitution, notamment celles relatives à la question de la parité, du genre et pour garantir une plus grande présence féminine dans la Chambre des représentants.
Dans ce cadre, et en vue de mettre en œuvre les principes de parité, l’USFP a affiché son opposition et a appelé à l’annulation du deuxième paragraphe de l’article 5 du projet de loi qui interdit aux femmes parlementaires actuelles et précédentes qui ont été élues à travers la liste nationale de se présenter au titre de cette liste.
Cette interdiction, a-t-il précisé, est anticonstitutionnelle et prive l’institution législative de compétences créatrices qui ont cumulé des expériences dans l’action parlementaire.
Pour l’USFP comme pour le Groupe socialiste, la participation des jeunes (de sexe masculin), via une liste propre à eux, ne leur permettra pas une participation, plus large et démocratique ; une participation qui devrait, normalement, insuffler un nouveau souffle à l’opération électorale, a-t-il énoncé. Nombre de propositions ont été présentées et des demandes formulées pour la représentativité des jeunes au sein du Parlement, et ce à travers différents mécanismes ou autres procédés à même de leur permettre d’acquérir l’expérience sur le terrain et d’obtenir leur représentativité à travers le suffrage universel direct.
Sur la question du vote par procuration des Marocains établis à l’étranger, Ahmed Zaidi a fait savoir que l’article 72 du projet de loi a été rejeté en bloc, car l’USFP en voit une forme archaïque qui pourrait nuire à l’image du pays et veut barrer la route aux marchands des élections qui pourraient manipuler les voix des MRE qui représentent un corps électoral considérable.
Et de poursuivre que le coup de fouet donné par la nouvelle Constitution à la vie politique, sociale et économique ne peut porter ses fruits au niveau des élections et de l’édification d’institutions fortes que s’il est accompagné d’une volonté politique pour lutter contre la corruption, la fraude électorale et rompre avec toutes sortes de pratiques abjectes qui ont donné les institutions que l’on connaît. Les raisons qui font que les citoyens ne ressentent pas les effets des grandes réformes engagées par le Maroc résident dans la nature de certaines élites qui sont à la tête de ces institutions, a-t-il affirmé. A l’USFP, il n’est plus permis aujourd’hui, particulièrement avec une Constitution qui exige la responsabilité, la bonne gouvernance et la reddition des comptes et en perspective d’une régionalisation élargie, d’être conciliant avec les lobbies de la fraude et les falsificateurs des élections, confirme Ahmed Zaidi.
Le Maroc dispose d’un arsenal de lois très avancées qui ont été renforcées par la nouvelle Constitution, au moment où nombreuses sont les institutions élues qui se trouvent dans des impasses politiques retardant par là même l’élan du développement local et donnant l’impression que rien ne change au pays, a-t-il précisé.
Le pouvoir que l’on acquiert par l’argent sale et l’ignorance constituent une catastrophe pour la politique au Maroc.
A quelques semaines des élections législatives, l’Autorité est appelé à sortir de sa neutralité passive et à sévir contre les fraudeurs. De son côté, la justice est soumise à l’application de la loi, jugeant toute personne portant atteinte à l’opération électorale.
Il n’y a pas de potion magique pour changer la situation des institutions ciblées par les prévaricateurs. Le seul remède est de les affronter à travers une forte adhésion au projet démocratique moderne, a-t-il conclu.